Le film de l'étape 3

La pluie avait contribué à faire de Petter Solberg (Subaru) un vainqueur en Corse. L'apparition, comme prévu par la météo, de la pluie pour cette dernière journée fait encore les affaires du Norvégien, qui signe son deuxième scratch du week-end, après la première spéciale, vendredi.

Les Pirelli intermédiaires sont tellement bien sur le revêtement mouillé que le futur retraité finlandais Tommi Mäkinen place l'autre Impreza juste derrière.

Début prudent du leader Sébastien Loeb (Citroën), 6e à 18.7 sec. C'est toujours 3.2 sec plus rapide que son dauphin au général, Markko Märtin (Ford Focus)

Résultat de l'ES17

ES18 : La Roca 1 (5,05 km) - KRESTA SUR UN NUAGE, SOLBERG DEDANS

Le parcours est un nouveau supplice sur ce bitume détrempé. Pour Roman Kresta et sa Peugeot semi-privée préparée par Bozian Racing, c'est un moment de gloire. Le Polonais signé le scratch devant Tommi Mäkinen (Subaru) , 2e à 3.2 sec malgré un problème de direction assistée. 3e, son équipier Petter Solberg a cru piloter non pas sur mais dans un nuage.

Loeb (Citroën) en gestionnaire : 7e à 5.8 sec, il a repris 3.8 sec à Märtin (Ford), qu'il distance d'à présent de 27.5 sec au général.

Résultat de l'ES18

Il le saura plus tard mais Richard Burns a sans doute perdu tous ses espoirs de couronnement mondial sur ce parcours piégeux. L'Anglais, longtemps leader du championnat du monde, tenait là bien la 6e place au général mais il est sorti de la route au volant de sa Peugeot 206 WRC. Avec ses rivaux directs Sainz, Solberg et Loeb toujours en course, Burns pourrait même être exclu de la course au titre ce soir si Sainz, leader du Mondial, terminait 2e.

Nouveau doublé des Subaru, avec Mäkinen devant Solberg, comme dans la 17e spéciale. "Mes pneus étaient très bien" , constate le quadruple champion du monde finlandais.

Derrière, les écarts sont béants : Grönholm (Peugeot) est 3e à 40.5 sec, le leader Loeb (Citroen) 4e à 46.6 sec et Märtin (Ford) 9e à 1:21.4. Conséquence : Panizzi (Peugeot) récupère la 2e place au général.

Le service (assistance) va maintenant permettre aux pilotes de réviser leurs choix de pneus et mieux configurer leur autos. Résultat de l'ES19

Tout le monde a pris des pneus "pluie" pour finir cette séquence de trois spéciales qui commence. Märtin (Ford) bagarre avec un meilleur temps pour retrouver sa 2e place. On a un sandwich de Ford et de Subaru puisque Solberg, Duval et Mäkinen (photo) suivent. Mäkinen est perdu sans le launch control, procédure automatique de départ.

A deux spéciales de l'arrivée, Loeb (Citroën) mène avec 38.5 sec d'avance sur Panizzi (Peugeot) et 45.1 sec sur Märtin (Ford).

Résultat de l'ES20

On n'avait plus vu Marcus Grönholm arracher un meilleur temps depuis la 2e spéciale du Rallye d'Australie, le 5 septembre. Après deux rallyes de disette, en Italie et en France, le double champion du monde revient sur le devant de la scène en battant sur ce petit parcours François Duval (Ford) de 0.2 sec et Gilles Panizzi (Peugeot) de 0.8 sec.

Sainz (Citroën) doit faire attention à Duval. Le leader espagnol du Mondial a un peu moins de 10.0 sec d'avance sur le Belge avant les 35 kilomètres de l'ultime spéciale...

Résultat de l'ES21

Fantastique Gilles Panizzi. "Tarmac Expert" avait déjà fait le coup à Sanremo, en remontant de la 4e à la 2e place dans la dernière spéciale. Le Français a fait encore plus fort pour son dernier rallye officiel avec l'usine Peugeot en arrachant la victoire à Sébastien Loeb (Citroën) grâce à un choix de pneux Michelin sur lequel Citroën n'a pas voulu s'aventurer car ne le connaissant pas.

Assuré sauf catastrophe de la 2e place, le pilote de Roquebrune-Cap-Martin a choisi des pneus mixtes retaillés sur les conseils de Jean-Pierre Nicolas et a reçu l'ordre par un message radio codé de jeter toutes ses forces dans la bataille. Sans comprendre, il s'exécute et inflige à son rival alsacien 44 sec d'une énorme désillusion. Battu de 13 secondes, Loeb aurait aussi pu perdre sa 2e place au profit de Märtin. Il s'est est fallu de 0.6 sec...

AudioPanizzi (Peugeot) : "J'ai foncé, foncé, foncé"

Pour Citroën, la déception est plus grande encore car Carlos Sainz, confornté à une coupure électrique pendant environ 40 sec, a reculé de la 4e à la 7e place au général, en cédant pour finir 59.8 sec. Au championnat du monde, l'Espagnol est rejoint par Loeb (63 points chacun), et même dépassé si l'on considère le nombre de victoires.

Provera sur le week-end espagnol de Peugeot

Au Rallye de Grande Bretagne (7-9 nov.), quatre pilotes pourront être champion du monde puisque Solberg (5e) n'a qu'à un point de Sainz et Loeb et Burns (abandon) à 5.

Résultat de l'ES22