"Pas très cassant"

Sébastien Loeb : Absolument ! Toute victoire est bonne. Celle-ci apporte des 'plus'. C'est la troisième de suite, acquise dans des conditions très difficiles. Alors que nos concurrents espéraient, c'est normal, nous voir trébucher, nous n'avons rien lâché sur 'notre' terrain. Psychologiquement, c'est important. Ce succès nous permet de creuser encore l'écart au championnat, et de l'amener à des proportions... disons... intéressantes. Enfin, comme au Monte Carlo, chez Daniel [Elena], nous courons en Allemagne avec le soutien de milliers de spectateurs. Nous sommes vraiment heureux de leur avoir fait plaisir.

S.L. : En préambule, il faut préciser que ce que nous avons vu ne reflète peut-être pas ce que nous allons découvrir cette année. Beaucoup de spéciales sont nouvelles. Ce qui ne changera pas, c'est le relief, peu accentué, les forêts, avec des routes ou plutôt des chemins en terre, étroits et rapides : virages en quatrième, grandes 'allonges'. Il y avait l'an dernier une partie très lente et sinueuse qui devrait être supprimée. Le sol m'avait semblé assez mou, susceptible de se creuser, d'autant qu'il avait plu énormément pendant l'épreuve. Le décor de petites collines n'est pas dépaysant. Le dépaysement, là-bas, il est plutôt dans la vie de tous les jours, sur les panneaux routiers, dans l'assiette...

S.L. : En raison de l'étroitesse des spéciales, nous allons la régler pour qu'elle soit très précise. Compte tenu de l'importante part 'découverte', et de l'inévitable côté improvisation qui va avec, il nous faut une Xsara docile, qui mette en confiance. Sans être un véritable 'billard' type Finlande, le terrain n'est pas non plus très cassant, et ne devrait pas trop solliciter la voiture. Il risque par contre d'offrir pas mal de 'loose', de poussière et de gravier à évacuer pendant notre inévitable séquence 'balayage'. Il peut aussi se creuser au fil des passages, surtout s'il pleut. Nous devrons adapter nos réglages à ces différentes situations. Pour ce qui est de la cadence, je vais procéder comme je le fais souvent. Partir à mon rythme, voir ce que cela donne, et ajuster ma stratégie en conséquence...