Loeb, la 8e merveille
ParEurosport
Mis à jour 11/11/2011 à 20:34 GMT+1
Sébastien Loeb (Citroën WRT) est champion du monde pour la 8e année consécutive. Ford a confirmé vendredi soir l'abandon définitif de Mikko Hirvonen sur casse moteur, suite à un ennui dans l'ES7.
Une nouvelle fois, Sébastien Loeb n'aura pas manqué son rendez-vous avec l'Histoire. Vendredi, au pays de Galles, le Français de 37 ans s'est couronné champion du monde des rallyes pour la huitième année consécutive. Titré sans interruption depuis 2004, l'as de Citroën World Rally Team a définitivement écarté son rival, Mikko Hirvonen (Ford WRT), victime d'une surchauffe moteur dans l'ES7 suite à un problème de radiateur.
Le Finlandais était parvenu à terminer la spéciale mais son moteur avait souffert de n'avoir été refroidi sur environ six kilomètres. "Le titre, c'est fichu, j'en suis sûr", avait-il déclaré, avant même que son équipe ne puisse se pencher sur sa Fiesta. Son directeur, Malcolm Wilson, avait ajouté au pessimisme ambiant en estimant la réparation "hautement improbable." L'espoir était de remettre la voiture n°3 en état pour repartir en superallye samedi, avec 20 minutes de pénalité, la somme des quatre pénalités forfaitaires de cinq minutes pour les spéciales ES8, 9, 10 et 11 non courues vendredi après-midi.
Les mécaniciens de Ford WRT se sont lancés dans une mission impossible. Ils avaient trois heures "top chrono" pour réaliser un "miracle", de l'aveu même de Wilson. Peu avant l'heure limite, l'équipe à l'Ovale bleu a acté l'impossibilité d'offrir à Hirvonen le mince espoir de reprendre la course, et ainsi marquer les neuf points nécessaires afin de coiffer sur le fil, dimanche, un Loeb qui aurait à son tour été frappé par la malchance. Voilà comment après 2008 et 2009, Hirvonen s'est incliné pour la troisième fois face à l'Alsacien dans la dernière ligne droite. Moins rapide cette année, auteur seulement de deux victoires contre cinq au Tricolore, le Nordique aura misé jusqu'au bout sur la régularité.
Avant le départ de cette 13e manche du Mondial, il demeurait le seul abonné aux points cette saison. Il avait promis d'attaquer sur les spéciales galloises, boueuses et pour certaines nocturnes. Il a tenu parole. En 2009 déjà, il avait tenu la dragée haute à Loeb jusque dans l'avant dernière spéciale. Il a encore roulé crânement. "C'était chaud-chaud ce matin. Hirvo roulait super vite. Il a, a priori, fait une faute. Suite à ça il a eu un problème moteur", avait réagi Loeb, vendredi, après la fameuse ES7. "Quelque part, il n'a a eu aucun souci depuis le début de l'année. On n'en a pas eu beaucoup mais on en a eus plus que lui. Si ça doit se jouer comme ça, c'est la course", avait-il conclu, à la pause de mi-journée.
Mais finalement, la rivalité la plus marquante de cette saison restera celle l'ayant opposé à son jeune coéquipier et compatriote Sébastien Ogier, alimenté par des consignes distillées de façon parfois maladroite et des mises au point médiatiques aigre-douces. Le plus grand rallyman de tous les temps, désormais seul octuple champion du monde dans une discipline élite automobile, va pouvoir savourer sa nouvelle gloire sans retenue, samedi et dimanche. Leader à l'issue de l'étape 1 avec 1.1 sec de marge sur Jari-Matti Latvala (Ford WRT), il a posé les fondations d'une nouvelle victoire finale, comme il en a pris l'habitude depuis 2008
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