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Loeb: "Je courrai en 2011"

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/10/2009 à 14:50 GMT+1

Après un 6e titre et le Rallye de France en Alsace en 2010, une bonne nouvelle de plus pour les fans de Sébastien Loeb (Citroën) : l'icône du WRC se donne encore au moins deux ans au volant pour profiter de son travail sur la future DS3 WRC.

Ce 6e titre est-il le plus beau de votre carrière ?
Sébastien Loeb : Ça a été sportivement le plus dur. Je n'avais jamais eu à gagner le dernier rallye pour remporter le titre. Il fallait attaquer au maximum, prendre tous les risques. Ça ne servait à rien de finir 2e à une seconde. On n'avait pas grand-chose à perdre. Ni d'ailleurs Hirvonen, qui était dans le même état d'esprit.
Progressez-vous encore ou gérez-vous votre expérience ?
S.L. : Je pense que je ne progresse plus. Je suis arrivé à mon niveau (actuel) de pilotage depuis 2006-2007. L'expérience peut aider à prendre des décisions, la précision des notes aussi, mais de là à progresser je ne pense pas.
Les spéculations autour de votre participation au GP d'Abou Dhabi de Formule 1 vous ont-elles perturbé ?
S.L. : Non. Je pense que ça a plus perturbé les médias que moi. Il y a beaucoup d'histoires pour pas grand chose parfois. Je ne suis pas du genre à me laisser distraire par des histoires de sport auto, des histoires extérieures ou personnelles. Ça ne m'a jamais empêché d'un au top sur un rallye.
Etes-vous déçu ne n'avoir pu y participer ?
S.L. : C'est une déception, mais pas plus que ça. Ça aurait été la cerise sur le gâteau.
Vous a-t-on donné une explication ?
S.L. : On m'a dit que je n'ai pas assez d'expérience en Formule 1, ce qui n'est pas faux.
Qu'attendez-vous de l'élection de Jean Todt à la présidence de la FIA et de son équipe ?
S.L. : Qu'ils trouvent des solutions pour faire venir de nouveaux constructeurs dans le championnat. Des constructeurs sont intéressés par la nouvelle règlementation (2011). Il faut aussi peut-être en attirer de nouveaux par la médiatisation. La clé est dans le rapport médiatisation/coûts.
Neuf des treize rallyes au programme de 2010 seront en concurrence avec un week-end de Formule 1. On n'a pas l'impression que ça va dans le sens de la promotion du WRC...
S.L. : Il y a déjà eu des débats là-dessus. Quand on parle de sport auto pendant un week-end parce qu'il y a un GP de F1, on parle peut-être aussi de rallye alors qu'en temps normal on ne l'aurait pas fait sans F1. Je ne sais pas si c'est vraiment négatif.
Vous allez courir le Rallye du Var, fin novembre (27-29)…
S.L. : Il n'y avait pas de rallye du Mondial en France cette année. Je voulais courir devant mes supporters (ndlr : copiloté par son épouse Séverine), même si ce n'est pas une épreuve du championnat du monde. Et puis, j'ai toujours aimé l'ambiance du championnat de France, revoir mes copains du rallye. Je vais y aller décontracté, sans pression. Pour le plaisir.
Est-ce que l'absence du Monte-Carlo au calendrier va être compensée par le plaisir de courir à domicile, en Alsace, l'an prochain ?
S.L. : Le Tour de Corse sera aussi absent du calendrier, et même si on récupère, deux rallyes mythiques manqueront. Mes meilleurs souvenirs de rallye sont de Corse, où j'ai eu mon premier titre (2004). Si ce n'est pas en Corse, le mieux pour moi est évidemment que le Rallye de France se déroule en Alsace, dans ma région, devant les fans, mes amis. Je n'ai pas couru en Alsace depuis 2001.
Etes-vous surpris d'être le sportif préféré des Français ?
S.L. : Oui car le rallye n'est pas le sport le plus médiatisé. Me retrouver dans le classement devant des footballeurs, des tennismen m'a fait plaisir. Pour moi, la satisfaction est de me dire que les gens apprécient la façon dont le suis. Je n'ai jamais cherché à être le sportif préféré des Français, je ne cherche pas à être médiatisé, je ne courre pas après les télés. Je vis juste ma passion. A la base, je suis un sportif.
Vous repartez pour deux années supplémentaires alors que vous n'avez plus rien à gagner. C'est un challenge personnel pour tenter de battre d'autres records ?
S.L. : Ce n'est pas pour battre des records. Je prends du plaisir dans ce que je fais et je n'ai pas le sentiment d'être arrivé au bout. Je n'ai jamais rêvé d'avoir six titres, ça ne changera rien dans ma vie future d'en avoir six ou sept. J'ai quand même une porte de sortie au bout d'un an (ndlr : contrat d'un an ferme plus une année en option) au cas où, car je suis quelqu'un qui marche au feeling, au jour le jour. Je me suis dis que si jamais l'année prochaine je commence à penser qu'il faut arrêter, au moins pourrai-je le faire. Et puis, j'ai resigné pour deux ans car il y a un nouveau projet avec la voiture en 2011 (1600 cm3 turbo). Si je fais tout le développement avec en 2010, ce n'est pas pour que quelqu'un d'autre la pilote en 2011.
Voulez-vous toujours gagner les 24 Heures du Mans ?
S.L. : Oui, mais on verra. Je n'ai pas trop eu le temps d'y penser ces derniers temps. Je veux faire des essais (avec la Peugeot 908) pour voir si je me sens au niveau.
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