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Douds et Babs Charlet

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/11/2007 à 18:40 GMT+1

A la fin des années 90, Jean-Baptiste, alias Bab’s, fut l’un des riders les plus titrés et les admirés en Europe. Quelques années plus tard, alors qu’il a pris sa retraire sportive, c’est le petit frère Jonathan, alias Doud’s, qui reprend le flambeau.

Nom : CHARLET
Prénom : Jean-Baptiste
Surnom : Babs
Age : 29
Home : Chamonix
Sponsors : Von Zipper, Volcom, Dupraz, Allian, ABS
Nom : CHARLET
Prénom : Jonathan
Surnom : Douds
Age : 23
Home : Chamonix
Sponsors : Imperium, Von Zipper, Globe, 686, Pull In, Yourpark
Eurosport : Le snowboard, ça a commencé comment ?
Babs Charlet : C'est le skate qui m'a amené au snow. La première fois que j'ai ridé, c'était dans un champ derrière chez moi. Il y avait Paul Loxton qui était là, à l'époque il importait Winter Stick et m'a prêté une board.
Douds Charlet : C'est loin (rires) ! Pour moi, c'était à 12 ans au téléski de la Vormaine (à Chamonix) avec mon père. Bab's en faisait déjà et j'avais envie d'essayer. Tout le monde parlait de snowboard, c'était trop bien.
E : Pour lequel de vous deux a-t-il été le plus difficile de percer dans le milieu du snowboard ?
Babs : A mon époque, c'était très différent de celle de Doud's. Le marché montait en flèche d'années en années, c'était assez simple pour un bon snowboarder de percer. Pour Doud's, c'est plus dur. Le marché est en baisse, alors qu'il y a beaucoup plus de très bons snowboarders, donc c'est plus dur de sortir du lot. Il est même sous- estimé par rapport à son niveau.
E : Doud's, est-ce plus facile ou plus difficile de faire carrière dans le snowboard, quand son grand frère est déjà passé dans tous les magazines ?
Douds : C'est plus facile. J'ai pu profiter des connexions qu'avait Bab's, j'ai pu connaître facilement plus de monde.
E : Dans le passé, quand Babs était pro, ridiez-vous souvent ensemble ?
Douds : Pas souvent car j'étais à l'école.
Babs : Et moi je voyageais beaucoup. Je ne revenais que deux trois jours, voir une semaine maxi entre les compéts et les photoshoot. J'étais tout le temps en déplacements, ce qui ne nous laissait pas trop de temps.
E : Et aujourd'hui, vous ridez plus souvent ensemble ?
Babs : Non, je ne ride plus que deux ou trois mois par saison et je préfère faire de grands runs. Je suis plus poudre et grands virages. Je fais aussi pleins de randonnées, du coup c'est dur de se caller ensemble.
Douds : Moi, je ride plus en back country et pars faire des photos avec mes potes. Par contre cet hiver, on a quand même pour projet de faire des images ensembles !
E : Le grand frère a-t-il donné beaucoup de conseils au petit dernier ?
Douds : Oui, évidement qu'il m'a aidé, et ses bons conseils m'ont été très utiles.
E : Aujourd'hui, qui est le meilleur de vous deux ?
Douds : C'est moi ! Non, je rigole. Pour moi, c'est lui le plus fort, surtout par rapport à son époque.
Babs : Avant je faisais du pipe et du big air, du freestyle, mais maintenant je ne saute plus. Donc pour moi, c'est Doud's le plus fort.
E : Qu'y a-t-il de si particulier dans le fait de vivre à Chamonix ?
Babs : Ce qu'il y a de bien à Chamonix, c'est que dès que tu sors des pistes, c'est de la haute montagne. Du coup, tu peux tout y faire : de l'alpinisme, des petits runs de montagne, et des grands runs pour finir en Suisse ou en Italie. Il y a vraiment beaucoup de possibilités et une source inépuisable de couloirs à rider. Les possibilités sont infinies.
Douds : C'est clair, c'est vraiment très différent des autres stations. On peut y faire beaucoup d'alpinisme, de grimpe et de cascade de glace.
E : Votre approche aurait-elle été différente si vous aviez grandi ailleurs ?
Babs : Oui bien sur. Après Chamonix, aucune station ne t'impressionne. Toutes les autres paraissent plates. Il y a du danger partout mais grâce à Cham, tu attrapes de bons réflexes.
Douds : Il a tout dit.
E : Aujourd'hui Bab's, pourquoi ne te voit-on plus dans les magazines ?
Babs : Je vis ma vie tranquille. J'ai zappé les mags. Maintenant, je me suffis à moi-même. Je donne des cours en saisons et je loue mon chalet, ce qui me permet de partir en trip et de faire aussi du surf. Je fais un peu ce que je veux.
E : Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour réussir une carrière de pro-snowboarder ?
Douds : Les compéts ! Pour se faire connaître maintenant, il faut passer par là. Ensuite tu peux trouver des sponsors, faire des photoshoot, des vidéos… Personnellement, j'ai débuté par les compéts. J'ai été plusieurs fois champion de France et me suis fais remarquer. Grâce à ça, maintenant, je peux participer à des tournages.
Babs : Oui, pour se faire remarquer, il faut faire des compéts.
E : Qu'est ce qui vous rend heureux chaque jour ?
Babs : Une bonne journée, des bonnes vagues, un bon run, une bonne session à la mer comme à la montagne avec des amis.
Douds : La montagne, l'alpinisme, le snow et bien sur, ma femme ! Pouvoir faire des choses que j'aime tout en gagnant ma vie, tout simplement.
E : Hormis votre talent commun pour la ride, il parait que vous êtes très différent l'un de l'autre. Qu'est-ce qui caractérise cette différence ?
Babs : Hummmm... ça va être difficile (rires). Moi je ne vois pas trop de différence, je nous vois assez semblables.
Douds : Moi, je suis plus speed, j'arrête jamais. J'aime remplir mes journées au maximum.
E : Et avec les filles, c'est qui le meilleur ?
Babs : C'est Doud's !
Douds : (rires) Non, c'est toi mon gars !
Babs : Peut-être… enfin, c'est sûr que j'ai 6 ans d'avance quand même.
On retrouvera Douds et Babs Charlet dans "Apocalypse snow le retour" et sur le site de Douds : http://doudscharlet.unblog.fr/
Un grand merci à Gracieuse Halluin et Fabrice Roger du temps qu'ils ont pris pour réaliser cette ITW.
Photos : Arthur Ghillini
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