Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Les rois des airs

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/12/2007 à 16:06 GMT+1

Les amateurs de BASE Jump aiment les sensations fortes qui allient courage et innovation. Leur démarche est pourtant longuement réfléchie. Car il n'est pas dans leurs habitudes de défier la pesanteur sans se livrer préalablement à de préparatifs minutieux

En la matière, tout est dit ou presque dans la définition. BASE est en effet l'acronyme de Building, Antenna, Span bridge and Earth cliff Jump soit, saut en parachute d'un immeuble, d'une antenne, d'un pont ou d'une falaise. En clair, le point de départ est une structure fixe et non un aéronef. D'où la particularité de l'activité qui compte environ 10.000 adeptes dans le monde.
Jusqu'au milieu des années quatre-vingt-dix, il n'existait pas de matériel spécifique dans le commerce. Chacun bricolait de son côté ses accessoires. Des voiles adaptées sont ensuite apparues sur le marché ainsi que des combinaisons de dérive dotées de surfaces de tissu importantes favorisant le déplacement horizontal tel un deltaplane et l'éloignement de l'endroit d'où l'intrépide s'est élancé.
Là réside le principal péril : heurter ce qui a fait office de tremplin. L'autre risque est de subir des traumatismes aux membres inférieurs à force d'accumuler les atterrissages dans des zones aux reliefs irréguliers. Reste qu'un bon pliage de la toile, l'absence de vent et une position du corps adéquate prémunissent contre les accidents graves. Lesquels sont, en dépit des a priori récurrents, rares et davantage dus à des erreurs humaines qu'à des défaillances techniques.
Intertitre : Autonomie et responsabilisation sont privilégiées
Si quelques écoles sont implantées à l'étranger, la plupart des téméraires sont des self-made-men. En France, par exemple, il n'y a ni moniteurs diplômés, ni baptême. Quant au tandem, il est évidemment inenvisageable. Si beaucoup maîtrisent le parachutisme classique et la chute libre, la philosophie générale de la discipline demeure l'évaluation et la gestion personnelles du danger. Autonomie et responsabilisation sont donc privilégiées.
En revanche, la pratique est autorisée dans de nombreux pays, notamment dans l'Hexagone. Néanmoins, certains sites sont prohibés en raison de leur affectation (bâtiments publics, propriétés privées etc.). Un interdit qui constitue un piment supplémentaire et que les meilleurs éprouvent un malin plaisir à braver. C'est le cas de la star autrichienne Felix Baumgartner. A son palmarès figurent la statue du Christ à Rio de Janeiro, le Viaduc de Millau et, depuis le 11 décembre, la plus haute tour de la planète sise à Taipei et qui culmine à 509 mètres. Là, il lui a fallu ruser afin de contourner la loi.
Repérages multiples en amont systématiquement grimé de manière différente pour ne pas être identifié, équipement planqué dans les toilettes la veille, complices chargés de distraire les agents de sécurité. Résultat : cinq secondes de pur bonheur et direction l'aéroport à destination de l'Europe, histoire d'éviter les représailles de la police locale.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité