Finale de l'EuroBasket : Les stats qui illustrent la finale étonnante des Bleus

On peut parler de coaching de génie. Un coup de poker gagnant. Vincent Collet a, comme souvent, lancé son banc au début du deuxième quart-temps. Mais cette fois, ça a été déterminant. Avec Antoine Diot, Nando De Colo, Florent Pietrus et Johan Pétro pour accompagner Nicolas Batum, la France a fait tourner. Et a tué le match par la même occasion. Du 19-22 pour les Baltes à la fin du premier quart-temps, la France a pris le large en remportant cette deuxième période 31-12 (50-34, 20e) ! La défense a étouffé les Baltes, qui survivaient grâce aux shoots extérieurs notamment de Linas Kleiza (20 points au final). L’attaque a, elle, pris feu. A la pause, la France shootait à 62,9% de réussite ! Antoine Diot (5 pts), Florent Pietrus (6 pts) ou encore Nando De Colo (4 pts) avaient marqué plus ou autant de points que TP (4) après 20 minutes.

C’est l’une des clefs de ce succès. Les Bleus ont dominé la bataille sous les panneaux comme rarement. Ils ont fermé la raquette. Et ont récupéré un nombre impressionnant de rebonds. Avec 42 prises à 25 pour la France, ça a même tourné à la boucherie. Du coup, les joueurs de Vincent Collet se sont offert un nombre de possessions déterminantes et ont privé les Baltes de secondes chances. Pourtant, c’était le point fort des Lituaniens, riches en géants. Mais Alexis Ajinça (4 pts, 10 rbds) et Johan Pétro ont fait le travail pour faire oublier encore une fois Joakim Noah dans cette finale. Nicolas Batum, Boris Diaw ou encore Nando De Colo, qui ont tous les trois pris 6 rebonds, ont également apporté leur pierre à l’édifice dans ce secteur… Du belle ouvrage qui a fait pencher la balance.

Son inconstance a été montrée du doigt tout au long du tournoi. Mais dimanche, Nicolas Batum a sorti le grand jeu au meilleur moment ! Pendant les 20 premières minutes de la rencontre, Batman a été monumental. Maladroit en demi-finale, il s’est vite remis en confiance et fait un carnage avec 17 points à 6 sur 7 aux tirs dont 3 sur 4 à trois points. L’ailier de Portland a signé un festival qui a mis les Bleus sur les bons rails. S’il n’a plus marqué ensuite et a laissé Boris Diaw et Tony Parker finir le travail, Batum conclut son tournoi par une finale d’exception. Le genre de performance que l’on attendait de lui. Elle est arrivée à point nommé.    

Une finale parfaite. Certes, il n’y a pas eu le scénario incroyable et haletant de la victoire en demi-finale contre l’Espagne (75-72 a.p.). Mais collectivement, c’était la meilleure partition française dans ce tournoi. Voilà la force de ce groupe. Au fil de la compétition, les Bleus ont su progresser pour aller au bout. Chacun a trouvé sa place et a haussé son niveau pour aider Tony Parker. Face aux Lituaniens, c’est ainsi une victoire collective. Le succès d’un groupe et pas seulement de Tony Parker! Et si ce titre de champion d’Europe est clairement marqué du sceau du génial TP, logiquement désigné MVP à l’issue de la finale, il y a aussi la patte Vincent Collet sur ce premier titre du basket tricolore chez les hommes. Il faut le souligner.