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Quand Wall n’est pas là, Beal fait son one man show (51 points)

Antoine Pimmel

Mis à jour 06/12/2017 à 07:33 GMT+1

NBA – Bombardé patron des Wizards suite à la blessure du leader désigné John Wall, Bradley Beal a su porter son équipe sur ses épaules cette nuit. Il a inscrit 51 points tout en menant Washington à la victoire contre Portland.

Bradley Beal (Washington Wizards)

Crédit: Getty Images

Le joueur : Bradley Beal fantastique contre Portland

Il y a tout juste deux ou trois ans, Bradley Beal et John Wall se disputaient encore le statut honorifique mais très important de "franchise player" des Wizards. Une querelle d’ego entre deux basketteurs très talentueux tous les deux motivés à l’idée de devenir le visage d’une organisation NBA. C’est finalement après deux campagnes brillantes que Wall a été adoubé pour de bon par la planète basket. Laissant à un Beal trop souvent blessé et toujours pas All-Star le rôle de seconde lame. Le blessé, justement, en ce moment, c’est le meneur All-Star. Son habituel lieutenant s’est donc retrouvé sous les projecteurs depuis quelques matches.
Il en a profité pour délivrer la meilleure performance de sa carrière cette nuit. Timide depuis quelques jours, ou alors peu en réussite, l’arrière de 24 ans a fait la totale aux Trail Blazers. 51 points. Tout en provocations balle en main, en dribble, en finition près du cercle, à mi-distance, derrière la ligne à trois-points… un régal. Une explosion offensive que seuls les plus grands attaquants de la ligue sont capables de réaliser. Car c’est bien de ce cercle d’une grosse vingtaine de joueurs dont il fait partie. Peut-être même plus que Wall.
Si son coéquipier All-Star est plus populaire auprès du grand public, Bradley Beal réalise pourtant une meilleure saison sur tous les plans statistiques. Il marque plus de points alors qu’il n’a pas le luxe de diriger l’attaque, tâche qui revient au superbe playmaker qu’est John Wall. Il est donc plus prolifique mais aussi beaucoup plus adroit. Il prend aussi plus de rebonds et vole plus de ballons. Les défenses adverses le prennent plus au sérieux que son camarade. Surtout quand il n’a pas la gonfle entre les mains. La maladresse extérieure de Wall l’handicape et pénalise son équipe quand il n’est pas maître de la balle. Ce qui pousse les Wizards à confier un rôle secondaire, de pur finisseur, à Beal alors qu’il est tout à fait capable de lui aussi gérer une équipe. Sa prestation cette nuit le prouve. Alors oui, pour l’instant, il n’assure que l’intérim en attendant le retour de son habituel partenaire et leader. Mais à force de briller comme ça, le garçon va finir par mériter sa propre équipe.

Le match : Vainqueur contre le Jazz, OKC s’est trouvé un système

Il y a eu beaucoup de changements à Oklahoma City pendant l’intersaison. L’équipe qui n’était qu’un décor pour permettre à Russell Westbrook, le MVP en titre, de briller l’an dernier est soudain devenue une armada taillée pour titiller les cadors de la Conférence Ouest suite aux arrivées de deux autres superstars. Mais Paul George et Carmelo Anthony ont eu (beaucoup) des difficultés à s’adapter sur les deux premiers mois de la saison. Là où d’autres équipes chamboulées – comme les Houston Rockets – ont attaqué en trombe en gardant le même système, le Thunder devait lui se trouver un style de jeu. Une identité. Une recette simple pour gagner une cinquantaine de matches en saison régulière avant de peser en playoffs.
Westbrook et ses coéquipiers sont encore loin de la barre des 50 succès. Ils en ont décroché un onzième en battant le Jazz cette nuit. Avec notamment un triple-double de son meneur : 34 points, 13 rebonds, 14 passes. Ils occupent pour l’instant la neuvième place de la Conférence Ouest avec un bilan négatif (11-12). Mais ils semblent enfin sur la pente ascendante. OKC reste par exemple sur trois victoires de suite. Une série initiée quand le Thunder a changé quelque peu son plan de jeu.
Carmelo Anthony, formidable attaquant, est désormais mis légèrement en retrait (14 points cette nuit, moins de dix lors des deux sorties précédentes). Pour le bien de l’équipe. Car c’est désormais le géant Steven Adams qui brille dans la peau d’une troisième option. Le pivot néo-zélandais est évidemment bien moins populaire que Melo mais il a été décisif contre Utah. Il l’a d’ailleurs été lors des trois dernières rencontres au cours desquelles il compile 22 points et 8 rebonds. Sa meilleure utilisation rend l’attaque moins prévisible. Et plus efficace, aussi. Le Thunder a encore des lacunes. Les joueurs de Billy Donovan étaient par exemple menés de 17 points cette nuit. Ils ont encore des moments d’inattention. Mais maintenant que les bases sont un peu plus claires, ils devraient quand même gagner nettement plus de matches.

Tous les scores

Raptors – Suns : 126-113
Thunder – Jazz : 100-94
Trail Blazers – Wizards : 92-106
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