Sofiane Oumiha en finale des poids légers, Mathieu Bauderlique médaillé en mi-lourds

Qui pour arrêter les boxeurs français ? Vainqueur du Mongol Otgondalai Dorjnyambu, Sofiane Oumiha s'est qualifié pour la finale chez les poids légers (60kg), la première de ces Jeux pour le clan français. Et sans doute pas la dernière. Le Toulousain de 21 ans a largement dominé son adversaire en remportant les trois rounds. Pour aller chercher le titre olympique, dans la nuit de mardi à mercredi (0h15), il devra venir à bout du Brésilien Robson Conceição. Pas une mince affaire. Mais Oumiha, considéré par beaucoup comme un phénomène, semble bien avoir de l'or dans les gants.

Le contraste est saisissant. Quatre ans après le zéro pointé de Londres, les Bleus sont déjà assurés de ramener trois médailles du Brésil. Un bilan comptable qui est déjà au niveau du record atteint à Anvers (1920) et Pékin (2008). Ce sera l'or ou l'argent pour Oumiha. Et au minimum le bronze pour Mathieu Bauderlique (mi-lourd, 81kg) et Souleymane Cissokho (mi-moyen, 69kg). Le premier disputera sa demi-finale mardi à 17h30. Le second lundi à 13h30.

Ce n'est pas tout. Derrière, il reste du lourd. Du super-lourd même avec Tony Yoka. Le champion du monde des +91 kg a parfaitement lancé son tournoi en écrasant le combattant des Iles Vierge Laurent Jr. Clayton (3-0). Il est qualifié pour les quarts. Tout comme Christian Mbilli (moyen, 75kg), Sarah Ourahmoune (mouche, 48-51kg), Estelle Mossely (léger, 57-60kg) chez les dames. Sans compter Elie Konki en huitième de finale (poids mouche, 52kg).

Faites les comptes : cinq autres médailles potentielles, qui ne tiennent qu'à une victoire (ou deux pour Konki), plus trois autres déjà assurés. Oui, la boxe tricolore est bel et bien en position de ramener huit breloques de Rio. Une perspective d'autant plus incroyable que la France n'avait que dix cartouches à Rio. Pour l'instant, seuls Paul Omba Biongolo (lourd) et Hassan Amzile (super-léger) sont éliminés. La boxe tricolore rigole. Pourvu que ça dure.