FR : Vadamos, le cri de joie de Vincent Cheminaud !

Au passage du poteau du Prix Messidor, après 1600 mètres d'effort en ligne droite, Vincent Cheminaud, porté par l'élan imperturbable de son partenaire Vadamos, ne retient nullement son émotion soudaine et spontanée : un cri de joie allié à une poigne nouée, signe que ce succès de groupe 3 est pour beaucoup bien plus que cela.
Vadamos, étiré, d'un noir scintillant, seul au monde à l'arrivée de ce beau prix de Maisons-Laffitte, rappelle soudainement, de par ses traits, sa robe, sa musculature, son naturel allongé, son sabot dressé au loin, le mémorable Manduro qui répondait au même entraînement. Manduro, qui était troisième de ce même prix il y a dix ans, faute d'être son père, partage avec notre champion du jour les fameux gènes de Monsun. Pas certain que l'étalon allemand ait eu la chance d'admirer les courbes de sa fiancée Célèbre Vadala, le pur-sang chevauchant aveuglement ses dernières conquêtes à l'aube de son décès, mais il n'aura pas manqué de lui offrir un peu de son don pour la course. Vadamos n'a pas encore remporté son groupe 1, un fait tout à fait inexplicable à ce jour, sa victoire du jour en témoignant, il en demeure non moins lauréat de trois épreuves gradées, de sept courses en tout, et d'une accélération exquise.
Mr. Owen, qui boudait son entrée dans les stalles, fut à l'arrivée son plus proche poursuivant. Trois longueurs, tout de même, séparait le champion de celui qui réglait le petit peloton. Peu loin de là, Territories et le leader Shutterbug agitaient leurs naseaux, Dariyan, nettement raccourci, abdiquait en dernière position.