Irish Derby : guet-apens réussi !

Issu du sang rouge mais des poils gris du papi Linamix, de l'héritage Lagardère, du nouveau souffle Aga Khan, Capri n'a pas eu pour destin le port de la casaque princière verte et rouge mais celle de l'incontournable ciel d'été parsemé de blancs nuages, l'une des nombreuses couleurs des lads Coolmore, maîtres du monde pur-sang. Enfant de Ballydoyle aux chromosomes bien de chez nous, le jeune fils de l'unique géniteur digne d'un autel et d'offrandes, Galileo de son nom bien trop terrestre, divin Galileo officiellement élevé en orbite, l'élégant Capri n'a pas été le plus attendu des soldats O'Brien en ce début de mois, se montrant présent et discret à la fois.
L'an dernier, le petit gris remportait successivement son Maiden à Galway, sa Listed à Tipperary, son groupe 2 au Curragh. Fin octobre, Walgeist et Best Solution le privaient du Critérium de Saint-Cloud.
Cette année, Capri a soufflé les braises naissantes par deux fois à Leopardstown, mais le feu manquait de densité face au brasier Wings Of Eagles sur les derniers poussées immortelles du vert et éprouvant tapis d'Epsom.
L'Irlande l'a adopté. Au premier jour de juillet, sous la selle de James Anthony Heffernan, le poulain s'est embrasé, immolant ses bourreaux devenus victimes Cracksman, Wings Of Eagles et Waldgeist. Le voilà considéré.