Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

LONGINES Hong Kong Cup : Gailo Chop, à 200 % !

Allison Nicolleau

Mis à jour 11/12/2015 à 22:05 GMT+1

Assurément le meilleur de nos jeunes hongres l'an passé, Gailo Chop poursuit dorénavant son chemin aux quatre coins de la planète. Loin des yeux, mais ô combien chaud dans nos cœurs. Je vous propose de découvrir notre champion de l'intérieur grâce à Steve Haes, son fidèle cavalier du matin et compagnon de ses derniers voyages !

Steve Haes, à gauche, et Gailo Chop à Deauville

Crédit: Panoramic

Steve Haes. Son nom vous rappellera sûrement quelques bons souvenirs rythmés de victoires sur les plus difficiles obstacles de Bordeaux et de Pau. Jockey d'obstacle, pilote de l'éternel champion de Cross-Country Corval, Steve a connu de nombreuses écuries au cours de sa carrière. Débutant son apprentissage chez Théo Nador dans les années 80, c'est sous la gouverne de Christian Da Méda que le jeune homme amoureux des chevaux s'est offert son tout premier gagnant sur un parcours sauté. Régulier dans le Sud-Ouest, devenu professionnel dans la foulée, Steve est passé second jockey de l'écurie de Jacques Ortet, suppléant le légendaire Christophe Pieux durant une quinzaine d'années, les victoires nombreuses et la carrière heureuse lui apportant pas moins que le top 10 du classement de sa profession des années durant. S'engageant en tant que premier pilote chez Serge Foucher puis découvrant le turf italien sur un peu plus d'une saison, son retour en France mitigé lui a permis de tirer un trait sur ses 780 cavalcades victorieuses d'après-midi, troquant la casaque avec la casquette de garçon de voyage. Aujourd'hui responsable des transports et des entraînements sur les obstacles pour Antoine de Watrigant, Steve Haes se dit lui-même très heureux dans son travail. Depuis quelques mois, et grâce à son crack Gailo Chop qui sera en lice dimanche dans la LONGINES Hong Kong Cup, l'homme vit des moments précieux qu'il a pris plaisir à me raconter et que j'ai l'honneur donc de vous révéler ici-même !
Son aventure Gailo Chop débuta lors de l'été 2014. Quelques temps après le premier périple du champion survenant aux États-Unis où il se plaçait quatrième du Belmont Derby Invitational, Steve est devenu son cavalier de tous les instants, apprenant à le connaître au gré des canters. Le grand amour n'est pas survenu en un coup de foudre, mais les plus belles histoires se construisent avec le temps dit-on, et le caractère de Gailo Chop y fut pour quelque chose : « Ce ne fut pas facile entre nous au départ. Son ancien cavalier le montait sur des rênes courtes, tandis que de mon côté je le laissais, au contraire, vivre et s'exprimer. Il était toujours sur le mors. » Heureusement pour Steve et son ami à quatre jambes et au grand cœur, l'entente s'est installée : « Peu à peu, nous nous sommes compris et tout va pour le mieux. Lui et moi nous connaissons par cœur, c'est un vrai gosse, il ne lui manque plus que la parole ! Je suis depuis quelques semaines avec lui à l'autre bout du monde, je le monte tous les matins et compose entre les ordres de mon patron et mon propre ressenti. C'est juste Magique ! »
Steve savait qu'il avait un bon cheval entre les mains. Sa victoire dans La Coupe de Maisons-Laffitte cette année lui a ouvert les yeux sur ses capacités. Son succès dans les Mackinnon Stakes le mois dernier l'a totalement révélé : « Ce jour-là, il m'a prouvé qu'il était un Crack. Il a gagné facilement et n'a absolument pas pris dur. Je l'ai retrouvé meilleur que jamais. Le Cox Plate n'avait pas été une réussite car le tracé ne lui avait pas plus, il pensait avoir fini son effort dans le dernier tournant. Mais cela lui a donné un second souffle, et huit jours plus tard il a remporté son tout premier groupe 1 ! »
Les voyages ont transformé le beau Gailo : « Je l'ai trouvé vraiment très bien en Australie, et il se comporte tout aussi bien à Hong Kong. C'est un régal à voyager. Il est sociable, il adore voir du monde et que l'on s'occupe de lui. Sur la piste, il est devenu très calme, parfois même un peu trop ! Je dois le tenir motivé pour qu'il bosse correctement. En ce moment je le sens très bien, prêt à bondir au moindre relâchement de rênes. Je lui donne des bols d'air, et même si le lot de dimanche sera assurément très très bon, je suis très confiant. En lui, mais aussi en Christophe Soumillon. Je connais mon cheval et je fais confiance à mon ressenti. Et ce qu'il me dit, c'est qu'il est à 150 % de ses capacités ( Pour ne pas dire 200 % ! ) »
Il rajoute au sujet de sa course de dimanche : « Je travaille son fond, mais à deux jours de la course il n'a plus besoin de rien. Ce matin vendredi, nous avons fait un canter posé sur la main. Il aura à faire un petit canter samedi, et un trotting et plusieurs heures de marche en ma compagnie le matin de la course. Cela va me permettre de le tenir bien chaud et qu'il se mette dans son monde en mode course ! »
Et ensuite ?
« Après la course, il saura tout de suite le résultat. Cela se voit à son comportement, il sait quand il a gagné. Nous retrouverons notre petite routine. Les pommes, son péché mignon. Les petits coups de dents au moment du sanglage. Et son jeu préféré : s'étirer en prenant appui sur ma main lorsque je lui tire une jambe. Je lui parlerai, comme tous les jours. Nous avons une superbe amitié. Dans quelques jours, ce sera le grand retour à la maison où il devrait avoir un peu de repos. Mais pas trop, parce qu'il est long à remettre en route, il prend vite beaucoup de poids. On pense à Dubaï, on rêve de Melbourne Cup... Il a vieilli, il s'est calmé... autant rêver jusqu'au bout ! »

Et nous, on rêve déjà d'un bel alezan fusant au poteau de Sha Tin dimanche !
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité