Royal Ascot : Ribchester choisit la foule !

Peut-être pas le lauréat de Jacques Le Marois le plus évident avant coup - l'opposition de l'été dernier donnant à saliver avec les candidatures bien de chez nous de Vadamos, Ervedya et Esotérique, ou encore celle de Galileo Gold supposé encore grandement compétitif après ses succès et combats pour l'écharpe de premier dauphin dans les belles épreuves classiques et estivales - Ribchester était sans doute dans bien davantage de jumelles cette semaine tandis qu'il participait à l'ouverture du bal de Royal Ascot et s'engageait dans les Queen Anne, la forme évidente et le poil prometteur. Depuis sa demi-longueur normande, la machine bleue Godolphin avait poursuit sa route au plus haut niveau, et maintenu le cap difficile de la glissade de podium interdite. Jamais, au grand jamais, le nez de Ribchester n'a soufflé l'oxygène de la médaille chocolatée, ou pire encore, et le disque rouge du Djebel pourrait encore en témoigner. Cinquième sur le papier, second à la lutte. Deux vérités chacune véritable.
Depuis Deauville, donc, l'associé de William Buick a poursuivi son oeuvre et achevé la dernière saison sur une courbette, la galanterie s'imposant dans les Queen Elizabeth face à la Queen Minding, élégante en toutes occasions.
Cette année, l'élève de Richard Fahey a brillamment retrouvé ses sensations dans le combat Dubai Turf, alors troisième proche du succès, puis s'est imposé le long du rail dans l'épreuve Lockinge Stakes disputée sur l'éponge de Newbury. Le ciel plus clément de cette veille d'été avait fait de Royal Ascot un tapis propice à la vitesse. Un temps heureux en tête, les bâtons claquant partout à l'exception de sa noble croupe, Ribchester s'est défilé sous les premières sollicitations, s'imposant d'une longueur et un quart supplémentaire sur le Mile des Queen Anne au terme d'un court effort. Mutakayyef, Deauville, et la belle Spectre furent ses plus proches victimes.