Sir Henry Cecil : le joyau de la Couronne

Après Sir Alex… Sir Henry. Après un Ecossais… un autre Ecossais. Sir Henry Cecil est en effet le second entraîneur anobli par la Reine à se retirer de son sport après Sir Alex Ferguson en football. Mais si le célèbre coach de Manchester United est vivant et bien vivant, son compatriote n’a pu vaincre une seconde fois ce cancer de l’estomac qui le rongeait depuis plusieurs années.

Ces dernières années de sa vie qui l’avait déjà vu affronter la mort de son frère jumeau mais aussi assister à la naissance de Frankel, ce crack resté invaincu. Nommé ainsi en référence au célèbre entraîneur américain Bobby Frankel (décédé d’une… leucémie en 2009), le pur-sang avait été décrit par son propriétaire, le prince Khalid bin Abdullah, comme « curieux, attentif et spécial. »

Des termes élogieux qu’on pourrait appliquer à Sir Henry, tant son palmarès et sa personnalité ont su imposer le respect d’une profession pourtant très concurrentielle. Son palmarès d’abord : 75 victoires à Ascot, 25 dans les classiques britanniques (personne n’a fait mieux depuis 1900) et 10 fois entraîneur de l’année (Ferguson ne le fut « qu’à » cinq reprises avec le club mancunien).

Sa personnalité ensuite, si attachante et si populaire que les messages de soutien à sa famille n’ont cessé d’affluer depuis hier. De Roger Charlton, son homologue, qui l’a décrit comme « brave et courageux » ; à Luca Cumani, qui voyait en son aîné « un brillant entraîneur » ; en passant par le footballeur Michael Owen « tellement triste d’avoir appris le décès d’un géant du horse-racing. » Le Ballon d’Or 2001, devenu depuis propriétaire de chevaux, sait de quoi il parle : avant de connaître Sir Henry sur les hippodromes, il côtoya… Sir Alex.