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Un week-end de Sprint de part et d'autre de la planète !

Allison Nicolleau

Publié 22/08/2016 à 02:47 GMT+2

Du grand retour de la crack australienne Winx au sacre difficile mais anticipé de l'Américaine Lady Aurelia à Deauville, les sprinteurs ont fait le spectacle ces derniers jours d'un bout à l'autre de la Terre.

Lady Aurelia et Lanfranco Dettori à Ascot

Crédit: Panoramic

C'est en Angleterre que s'est déroulée la première des plus belles épreuves disputées sur le sprint lors de ces derniers jours. Sur le kilomètre de York, face à dix-huit concurrents plus rapides les uns que les autres, la grande dame grise Mecca's Angel est parvenue à conserver son titre dans les Nunthorpe Stakes, et ce par deux longueurs, un écart identique à celui qui fit son succès l'an dernier. Associée à son jockey habituel, Paul Mulrennan, l'ange de l'écurie peu classique de Michael Dods a remporté sa dixième victoire, sa cinquième au niveau groupe. Celle qui devançait l'adversité dans le Prix de Saint-Georges à Longchamp en mai 2015 s'est vue vainement challengée par Limato dans les dernières portions. Le récent lauréat de July Cup ne pouvant contrer l'accélération de son aînée, il s'est contenté de tenir en respect l'intégralité du peloton restant. Profitable, premier en juin des King's Stand Stakes, n'est ici que sixième.

Le deuxième sprint intéressant en cette fin de semaine a eu lieu de l'autre côté de la planète sur les 1400 mètres de Randwick en Australie. Nommée Warwick Stakes et labellisée groupe 2 seulement, cette course n'aurait pas eu sa place dans ce papier si elle n'avait été choisie comme lieu de rentrée d'une véritable crack. Winx, fille brune de Street Cry, icône de son île, digne des foulées de Black Caviar, a remporté sa dixième victoire consécutive, s'imposant ce samedi par trois longueurs et demis. Guidée par Hugh Bowman, la demoiselle devance aisément ses six adversaires, tous lauréats de groupe 1. Vivement la suite !

Enfin, le dernier combat rapide fut mis en scène chez nous, sur la ligne droite de Deauville, célèbre station balnéaire de la côte normande. Attendue telle une crack depuis son succès formidable par sept longueurs dans les Queen Mary Stakes à l'occasion du Meeting de Royal Ascot, l'Américaine Lady Aurelia a bel et bien été au rendez-vous, oubliant tout de même tout son étincelant au départ de ce Prix Morny. Pour la première fois sur 1200 mètres et en France, la pensionnaire de Wesley Ward, partenaire de Frankie Dettori qui signe ainsi son troisième succès consécutif dans ce groupe 1 réservé à la nouvelle génération, a mené l'épreuve sur un bon rythme avant de sembler perdre de sa superbe lors des foulées les plus importantes, celles qui mènent à la victoire. Alrahma, Peace Envoy et Al Johrah sont tous près.
Serait-ce la distance un poil trop longue qui empêcha la demoiselle d'éclabousser Deauville de tout son talent ?
La raison serait tout autre, et l'on trouverait la réponse en l'absence d'un objectif des plus précieux en bordure de piste. Légendaire d'un bout à l'autre de la planète, le père noël n'était pas là aujourd'hui pour faire crépiter son appareil à clichés immortels. Lady Aurelia, première demoiselle de Morny inconnue au regard et au jugement d'un homme précieux et de talent, Jean-Paul Bertrand. Elle eut beau ralentir, fouiller du regard parmi chaque visage logé le long de la lice, plisser des yeux pour distinguer quelques brins d'une barbe nuageuse, le père repère n'était plus là. Tristes, les courses françaises perdent un empire.
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