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USA : Ces derniers bonheurs signés California Chrome

Allison Nicolleau

Publié 31/01/2017 à 01:15 GMT+1

Il ne sera pas sorti par la grande porte, mais nous aura tout de même tiré bien des sourires. Retraîté, California Chrome n'est désormais plus qu'une incroyable souvenir.

California Chrome et Victor Espinoza

Crédit: Panoramic

L'humilité. Voilà bien une chose que les pur-sang aiment à nous rappeler. Ce week-end à Gulfstream Park, quelques minutes après avoir compté les nombreuses croupes qui le devançaient, lui, crack aux multiples groupes 1 et honneurs attribuées par les Hommes, posait fièrement, lèvre retroussée, regard seigneurial, tandis que son groom lustrait sa robe d'eau savonneuse, lui retirant toutes traces de ses derniers efforts. Après trois grandes saisons rythmées de galops hargneux sur les flancs de l'Amérique comme sur le sable synthétique du désert qatari, après plus de quatre années investies dans l'entraînement et le don de soi, bien des victoires, quelques défaites, bien du bonheur et quelques frayeurs, California Chrome s'annonçait encore en piste en 2017 pour une ultime compétition, la Pegasus World Cup Invitational. Son plus dur combat ? Cela s'avérait presque certain, avant même qu'il ne s'élance. L'adversité d'abord. Son rival principal, le gris Arrogate, qui le privait en novembre d'une année dénuée de toute déception. Le rythme des compétitions. Huit sorties depuis un an. L'âge, les blessures, les voyages, les grands combats. L'expérience affrontait la fraicheur, la jeunesse, une euphorique allégresse incarnée en un champion à la robe grise. La claque fut immense. Trente longueurs. Les mains posées de Victor Espinoza, compréhensif, offre à l'histoire de Chromies un bien triste dernier nombre. Mais le cheval, heureux sous l'eau chaude et l'admiration intacte de ses fans, sera l'ultime image imprimée dans ma mémoire, et j'espère dans la vôtre.
Neuvième de la nouvelle World Cup, California Chrome fut premier de celle de Meydan, le 26 mars dernier. Un succès de haut vol qu'il n'avait pas subtilisé d'un souffle, d'une encolure, d'une arrachée, non. Un succès acquis par trois longueurs trois quarts, la selle reculée, la sangle miraculeusement encrée au fourreau.
Ce cheval-même qui réveillait l'Amérique, et soufflait un grand coup sur ce rêve poussiéreux qu'était la Triple Couronne.
California Chrome, héros de l'Hollywood Derby, champion sur la pelouse de Del Mar.
Cet été, Monsieur rêve s'offrait cinq longueurs de supériorité sur la Grande Duchesse Madame Beholder.
Le voilà passeur de témoin dorénavant. Arrogate fut explosif.
Mais des trente longueurs qui les séparaient sur la piste, il n'y eut plus qu'une paroi légère dans l'avion du retour. L'un et l'autre voyagèrent ensemble.
Chromies, d'ores et déjà étalon, piétinait l'aller de Taylor Made Farm sous les flocons, donnant de la voix, exprimant son humeur.
Arrogate, quant à lui, est rentré à Santa Anita. D'émotions, le trois ans de l'année en promet encore beaucoup !
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