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USA : Flintshire, un instant maître du monde !

Allison Nicolleau

Publié 31/07/2016 à 02:08 GMT+2

Samedi soir, l'événement s'appelait Bowling Green Stakes et se déroulait à Saratoga. L'événement, surtout, s'appelle Flintshire. Le crack fut formidable.

Flintshire lors de son succès dans le Prix du Lys LONGINES

Crédit: Panoramic

Drôle de titre pour une victoire de catégorie groupe 2. Drôle de titre oui, mais si l'on en croit les cris de la foule à Saratoga, le formidable "It's crazy how good he is" clamé avec enthousiasme par le commentateur, et le succès immédiat de Flintshire sur la toile, le pur-sang se classant dixième des sujets les plus traités sur Twitter aussitôt le poteau des Bowling Green Stakes franchi ; si l'on en croit cette accélération formidable, aérienne, et naturelle que son partenaire Javier Castellano s'est contenté d'accompagner aux bras et avec, on le devine sans mal, bien du plaisir, l'on peut l'affirmer haut et fort : durant quelques instants, Flintshire fut le maître du monde.
Invaincu cette année en deux sorties, le crack français devient peu à peu une icône aux États-Unis. Son objectif se situe sur cette même piste de Saratoga. Le Sword Dancer, qu'il remportait déjà l'an passé pour André Fabre, lui tend de nouveau grand les bras.
Aujourd'hui face à seulement trois concurrents sur les 2200 mètres du parcours, le protégé de Chad Brown s'est littéralement envolé dans la ligne droite après avoir subi sans la moindre difficulté un rythme de course étonnamment cadenassé par le leader Grand Tito et son jockey Jose Ortiz. Longtemps vu dans son sillage, Flintshire fut ralenti par son partenaire à l'amorce du tournant final afin de profiter de toute la place que l'extérieur lui offrait. Logé contre la corde, Grand Tito levait l'encolure et se bagarrait déjà avec Can'thelpbelieving et le très attendu Twilight Eclipse. Cadencé derrière les motivés, Flintshire allonge les jambes, ne touche plus sol et nous en met plein la vue. Pas un coup de bâton, pas la moindre sollicitation. Sur le terrain ferme, notre crack pulvérise l'opposition de trois quarts de longueurs. Juste ce qu'il faut pour gagner et s'annoncer favori du Sword Dancer. Juste ce qu'il faut pour permettre à Javier Castellano de narguer ses adversaires, et de laisser le champion rallier le disque dans la foulée. Juste ce qu'il faut pour raviver en nous cette étincelle de bonheur, cet effet Flintshire !
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