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USA : Gala de cracks d'un bout à l'autre du pays

Allison Nicolleau

Publié 21/08/2016 à 23:08 GMT+2

Invaincus l'un comme l'autre cette année, Songbird et California Chrome reprenaient tous deux leur quête de succès ce week-end, et ce au plus au niveau. Ce fut un sans faute pour les deux cracks américains. Récit.

California Chrome lors de la Dubai World Cup

Crédit: Panoramic

La saison 2014 avait fait de California Chrome une nouvelle icône des courses américaines. Son histoire amplie d'anecdotes, son talent invraisemblable, ses victoires tonitruantes... Il avait été le meilleur espoir de triple couronne depuis une éternité, et son échec dans la dernière épreuve, le talon en sang, la foulée moins sûre, avait créé une déception immédiate à la hauteur des milliers de rêves suscités. Aurait-il perdu de son aura au fil des mois suivant ce coup de massue ? Ses défaites dans le Pennsylvania et le Classic ne l'aidèrent pas à reprendre dans la foulée sa place sur orbite, mais son exploit sur la pelouse de l'Hollywood Derby obligea tout de même la planète hippique à reconnaître son indéniable talent. California Chrome ne sera pas la Légende, la place vacante étant occupée aussitôt la saison suivante par l'indescriptible monstre sacré American Pharoah, mais le fils du peu connu Lucky Pulpit avait une carrière faite de combats à se forger, un défi qu'il relève depuis avec brio, le boxeur alezan relevant les balzanes toujours plus haut avant chaque confrontation.

Hier, California Chrome s'élançait sur la côte Ouest des Etats-Unis pour la course au million de l'hippodrome de Del Mar, le Pacific Classic, revanche du San Diego disputé le mois dernier face à un Dortmund résistant, teste grandeur nature face à la cadette utra médaillée Beholder, la dame de Richard Mandella venant défendre et son titre et son honneur de championne.
Logé dans la stalle la plus proche de la corde, sortant promptement de celle-ci aussitôt qu'il fut autorisé à s'en extirper, le crack de l'écurie Art Sherman répondit à la sollicitation franche adressée à son épaule par son éternel partenaire Victor Espinoza et prit la tête de l'épreuve et du peloton composé de champions. Suivi de près par les deux adversaires attendus et précités, le vainqueur du Santa Anita Derby a imposé son rythme tout au long du parcours. Solide, calme, régulier, le lauréat du Kentucky Derby et des Preakness soulevait à peine la surface sablonneuse tant ses foulées se voulaient légères. Ne s'occupant nullement de ses adversaires jusqu'au dernier tournant, Victor Espinoza se retournait alors par deux fois sur le titré de l'Hollywood Derby, jaugeant la distance qui les séparaient de la triplement honorée des Eclipse Awards. Mais il n'y avait déjà plus rien à entreprendre pour ses huit challengeurs.
Relevant l'encolure, allongeant ses foulées, le champion de la Dubai World Cup 2016 s'est approprié la ligne droite de Del Mar, et, par cinq longueurs, a appelé le reste du peloton à revoir ses ambitions.
En cinq sorties, California Chrome et Victor Espinoza demeurent invaincus cette année. Magique !

Un peu plus tôt de l'autre côté des Etats-Unis, la jeune demoiselle Songbird s'annonçait à New York pour une dixième victoire consécutive et une musique dénuée de toute défaite. Lauréate l'an dernier dès sa deuxième sortie des Del Mar Debutante Stakes, puis coup sur coup des Chandelier Stakes et du Breeders'Cup Juvenile Fillies, l'élève de Jerry Hollendorfer n'a encore jamais déçu, chacune de ses apparitions se soldant à terme par de véritables démonstrations. Ainsi invaincue en cinq sorties cette année, la partenaire de Mike Smith remportant accessoirement trois groupes 2 et 3 mais surtout les Santa Anita Oaks et le Coaching Club American Oaks, deux épreuves pour demoiselles du plus haut niveau, s'attaquait hier aux Alabama Stakes de Saratoga.
Fut-elle aussi étincelante que ne le sera son aîné quelques heures plus tard ? Songbird fut bien davantage.
Par sept longueurs, la fille de Medaglia d'Oro a mis un terme à cette exaltante cavalcade. Lancée depuis l'extérieur des boîtes, aussitôt en tête grâce à son allant et sa motivation naturels, la pouliche provoqua rapidement l'étirement du peloton et ne rencontra que Go Maggie Go, tout aussi prompt au démarrage, pour lui offrir ne serait-ce qu'une stimulante opposition jusqu'à l'amorce du tournant final. Pauvre Go Maggie Go, dont on souligne le courage indéniable d'avoir tenu le rythme de la crack aussi longtemps. Les acides lactiques ont tellement brûlé ses quatre membres volontaires que l'opposante s'est retrouvée avant-dernière au passage du poteau, à plus de trente longueurs de son idole. Loin derrière Songbird, Going for Broke et Family Tree ont complété le podium.
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