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ParEurosport

Publié 12/06/2009 à 10:20 GMT+2

Alberto Contador ne trichait pas en annonçant avant le Dauphiné qu'il se désintéresserait de la course à la victoire. Sur les pentes du Mont Ventoux, l'Espagnol n'a pas dérogé à la ligne directrice qu'il s'était fixée: suivre Cadel Evans et basta. Pas question de se mettre dans le rouge.

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Crédit: Eurosport

Sur les pentes de l'infernal Ventoux, il n'est plus question de petites ou de grandes phrases. Ici, on ne triche pas. Après les déclarations des uns et des autres, on attendait donc avec une certaine impatience l'ascension du Géant de Provence. Pour savoir si chacun disait vrai. Visiblement, Alberto Contador, lui, avait dit vrai. "Je ne suis pas venu pour gagner le Dauphiné mais simplement pour passer des tests", avait confié l'Espagnol avant le départ de Nancy. Son premier test grandeur nature, lors du chrono de Valence, mercredi, s'est plutôt bien passé. 24 heures plus tard, le Ventoux devait lui servir de révélateur en altitude.
Comme il l'avait annoncé, Contador n'a pas cherché à marquer les esprits. Ce n'était pas le propos du jour. Il a même donné le sentiment de se désintéresser de la course en elle-même pour se concentrer sur son propre cas, avec un repère unique: Cadel Evans. "Je suis resté avec Evans, je n'ai pas voulu engager le combat", admet le leader de l'équipe Astana, qui avait assuré dès le pied de la montée finale à Alejandro Valverde qu'il ne se mêlerait pas à la bagarre. "Au début de la montée, Valverde m'a dit qu'il avait l'intention d'attaquer et il m'a demandé si j'étais prêt à le faire. Je lui ai répondu que je restais avec Evans. Il était le plus fort, bravo à lui."
Evans: "J'attendais plus de Contador"
C'est malheureusement la limite du Dauphiné. Sa proximité avec le Tour permet au critérium d'attirer de grands noms, mais ceux-ci, déjà tournés vers le mois de juillet, n'en font pas un objectif en tant que tel. "Je pense au Tour, je préfère garder des forces, ne pas me punir", concède Contador. Attention, il n'a pas escamoté le Ventoux. Personne ne peut le faire. Il n'est pas davantage monté à l'économie. Il s'est simplement refusé à passer à l'attaque, pour ne pas puiser inutilement, de son point de vue en tout cas, dans ses réserves. "Comme toujours au Ventoux, le vent soufflait très fort dans les derniers kilomètres. Celui qui attaquait payait immédiatement son effort. Je ne voulais pas prendre ce risque", explique-t-il.
Tout cela donne une "course bizarre", selon l'expression de Cadel Evans. L'Australien, lui, n'avait pas cru Contador. Du coup, il a attendu en vain que le Madrilène ne hausse le ton. Comme il ne l'a pas fait lui-même, Valverde en a tiré profit et Evans a perdu son maillot jaune et bleu de leader. L'homme fort de Silence-Lotto est un peu le cocu de l'affaire. "J'attendais plus de Contador. On dirait qu'il n'y a pas beaucoup de coureurs qui veulent gagner le Dauphiné", regrette Evans. Deuxième en 2007 et 2008 du Critérium comme du Tour de France, le voilà à nouveau scotché à cette place après la fausse passe d'armes du Ventoux. Pas sûr que cela le ravisse vraiment. "Dans les prochaines étapes, je m'attends à ce qu'Evans cherche à reprendre du temps", estime d'ailleurs Contador. L'Espagnol, de son côté, devrait à nouveau poursuivre son entraînement grandeur nature.
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