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Dopage : "#F***youKiller", le peloton se lâche contre Danilo Di Luca

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/05/2013 à 20:42 GMT+2

Nom d'oiseaux en tout genre, appel à des sanctions exemplaires et accusations sévères : le peloton affiche sa fermeté après le dérapage de Danilo Di Luca.

"Aujourd'hui, la majorité du peloton suit les règles. La réaction à un contrôle positif est naturellement plus forte." Avec quelques décennies d'expérience et des casseroles accrochées à son pantalon, Claudio Corti ne s'étonne pas de la virulence du peloton au moment de commenter la suspension de Danilo Di Luca. "Le cyclisme avance sur une bonne voie, il veut montrer l'exemple auprès des sponsors et ensuite on découvre ça, nous confie le manager de l'équipe Colombia. On ne peut pas accepter quelque chose comme ça." Propos illustré par la volée de bois vert que les coureurs ont administré à l'Italien. Plus ou moins virulents devant un micro, ils ont laissé libre cours à leur ressentiment sur les réseaux sociaux.
Très tôt, Gregory Rast (RadioShack) a donné le ton en lançant sur Twitter le hashtag "fuckyoukiller" (référence explicite au surnom de Di Luca). Coéquipier de Di Luca lors des saisons 2006 et 2007, Manuel Quinziato (BMC) a repris le propos. Les deux coureurs sont loin d'être des cas isolés ; toute la journée, les insultes ont plu à l'égard du récidiviste. L'épisode rappelle le déballage à l'encontre de Riccardo Ricco, coupable d'autotransfusion début 2011 après une première suspension pour un contrôle positif à l'EPO Cera. Plongé dans le coma, le Cobra filait vers une suspension de douze ans. À 37 ans, Di Luca représente une proie aussi évidente : coupable absolu, l'Italien est fini. "Stupide" aux yeux mêmes du grand mouton noir, Lance Armstrong.
Pour entériner définitivement la chute du Killer, de nombreux coureurs ont demandé une suspension à vie pour l'Italien. "Les instances dirigeantes nous ont abandonnés en laissant Di Luca revenir dans le cyclisme", dénonce Danny Pate (Sky). D'autres envisagent une suspension à vie pour tout coureur convaincu de dopage lourd. "On ne prend pas accidentellement de l'EPO ou du sang. Di Luca. Quelle tête de b***", s'emporte Greg Henderson (Lotto-Belisol), surpassé par son équipier Vicente Reynes : "J'adorerais croiser Di Luca et le frapper au visage pour tout ce qu'il nous a fait souffrir avec ses attaques stupides."
Le Français Thierry Hupond (Argos Shimano) préfère l'ironie.
Thierry Hupond
La mémoire, c'est l'un des grands enjeux dans un univers qui pratique souvent l'omerta. Or les langues se délient, au-delà du cas Di Luca. Les regards accusateurs se tournent vers l'équipe Vini Fantini, qui a embauché le Killer fin avril. Avec plus ou moins de finesse, comme dans ce tweet sans retenue d'Anthony Roux (FDJ) :
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