Horrillo bravo, CSC CQFD

L'étape semblait anodine. Aucune difficulté majeure, cinq côtes de 3e catégorie, en clair : une autoroute pour les sprinters. Ce que n'avait pas prévu la caravane du Paris-Nice ce lundi, ce sont les rafales conjuguées d'un vent violent et d'une équipe déterminée : les CSC !

Les hommes de Bjarne Riis ont effet soufflé quelques adversaires de taille. En profitant des conditions climatiques, ils ont réussi à faire voler en éclat le peloton, divisé en trois groupes à 40 kilomètres de l'arrivée. Avec sept coureurs CSC en tête, le maillot jaune Jaksche a non seulement fait preuve d'une grande autorité mais a aussi distancé des rivaux tels le Kazakh Vinokourov (T-Mobile relégué à plus de 5 minutes), le Français Sandy Casar (FDJ) ou encore l'Américain Tyler Hamilton (Phonak, à plus de 10 minutes). "Cela a été un super travail d'équipe" a déclaré le leader de la course. "Nous avons pris du temps à Vinokourov et Dekker" a-t-il ajouté avant de confirmer qu'il allait désormais "tenter de défendre son maillot".

Une seule chose a finalement échappé à la bourrasque danoise dans le Loiret : la victoire d'étape ! A 400 mètres de l'arrivée, l'Espagnol Pedro Horrillo a devancé tous les sprinters du groupe. Rebellin (Gerolsteiner), Hincapie (US Postal) ou encore Hushovd (CA) ont été surpris. L'Espagnol, qui avait manqué une occasion de gagner une étape du Tour de France en 2002, prend de l'avance, reste vigilant et peut finalement lever les bras à 50 mètres de l'arrivée tandis que Beat Zberg (Gerolsteiner) et Michele Bartoli (CSC) luttent pour la deuxième place. "J'ai compris lors du Tour de Valence ce dont j'étais capable. Boonen devait être le favori de l'étape mais quand j'ai vu qu'il n'était pas là, j'ai joué le coup moi-même" a expliqué le vainqueur de l'étape.

Au général, Jaksche possède 6 secondes d'avance sur l'Italien Davide Rebellin (Gerolsteiner) et 18 sur son partenaire l'Américain Bobby Julich (CSC).

LE VAINQUEUR : LA FICHE DE PEDRO HORRILLO

LE CLASSEMENT DE l'ETAPE : ETAPE 2