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Rétro 2009: Coups de coeur

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/01/2010 à 09:59 GMT+1

Troisième volet de notre rétrospective de l'année 2009. Après les courses de l'année et les hommes de l'année, voici nos coups de coeurs. Il y est question d'un jeune coureur norvégien, d'un coureur français plus jeune encore, de livres et de Marc Madiot...

L'AVENIR A UN NOM: BOASSON HAGEN
Le phénomène norvégien était loin d’être un inconnu en début de saison. Triple lauréat d’étape sur le Tour de l’Avenir 2006, franchement au dessus du lot sur le circuit continental en 2007 puis vainqueur à six reprises en 2008 sous les couleurs du Team Columbia, Edvald Boasson Hagen figurait en tête de liste des jeunes à suivre de près à l’aube de cette année 2009. Vainqueur, plein de maitrise, de sa première classique à l’arrivée de Gand–Wevelgem puis auteur du coup parfait au terme de la difficile étape de Chiavenna sur le Giro, le puissant Scandinave a fait mieux que confirmer les promesses qu’il suscitait depuis longtemps. Avec en prime une victoire sur l’Eneco Tour et une autre sur le Tour de Grande Bretagne qu’il a dominé de la tête et des épaules, Boasson Hagen, seulement 22 ans, a fait étalage de la précocité de son talent. L’an prochain, les Britanniques du Team Sky qui l’ont arraché à Columbia pourront compter sur lui pour collectionner les bouquets dans quasiment tous les registres. Une étoile est née, qui n'a pas fini de briller.
CORENTIN DUPREY
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L'ESPOIR SICARD
A seulement 21 ans, le natif de Bayonne semble avoir dessiné, de la plus belle des façons, les premiers contours d'une carrière prometteuse. Outre des victoires sur la Subida al Naranco (sa première chez les pros) et au Plateau de Beille lors de la Ronde de l'Isard, Romain Sicard est surtout devenu champion du monde Espoirs à Mendrisio. Après avoir lâché son compagnon d'échappée, le Néerlandais Michel Kreder, dans la côte Acqua Fresca, il s'est imposé en solitaire, devant le Russe Egor Silin et le Colombien Carlos Alberto Betancur. Avant son exploit helvète, il s'était offert le général du Tour de l'Avenir. La saison prochaine, il évoluera sous les couleurs d'Euskaltel, devenant ainsi le deuxième Tricolore, après Thierry Elissalde, à courir pour la formation basque. On le suivra de très près...
FRANCOIS-XAVIER RALLET
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FUREUR DE VIVRE, FUREUR DE LIRE
Le cyclisme, ce sont des images. Ce sont aussi des mots. Les deux plus fortes émotions de cette année 2009 m'ont été procurées par deux livres. Le premier, celui de Patrick Béon (Nu dans mes bottes), est juste bouleversant. Ancien équipier de Bernard Thévenet dans les années 70, Béon retrace dans cette poignante autobiographie sa descente aux enfers jusqu'à sa condamnation pour trafic de stupéfiants en 2002. Il a morflé. Plus que d'autres. Mais il ne se plaint jamais. Béon n'est pas l'avocat de lui-même, il est le témoin de sa vie. Son livre dégouline d'humanité à chaque page. Le second a fait plus de bruit encore. C'est aussi une autobiographie, signée Laurent Fignon. Fignon a été le premier champion cycliste que j'ai admiré. J'étais gamin quand il a remporté son premier Tour de France. Tout me plaisait chez ce type. Son style, son charisme, son look, son absence de complexe face à Hinault. Son absence de compromis avec tout le monde, jusqu'à son côté, parfois, exaspérant. Oui, j'aimais tout chez Fignon, même ce qui ne me plaisait pas. A près de 50 ans, Fignon n'a pas changé. Aujourd'hui, reste le courage d'un homme qui mène le combat que l'on sait, et le caractère unique d'un champion qui nous fait revivre avec une franchise égale ses heures de gloire comme ses moments de déchéance. L'impression, aussi, d'effleurer du bout des mots un cyclisme pas si lointain et pourtant si différent d'aujourd'hui. Et si c'était vraiment mieux avant? En tout cas, deux livres qui font aimer le cyclisme et les hommes. Ce n'est pas rien.
LAURENT VERGNE
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MERCI MADIOT !
Sans aucune hésitation cette année, il revient pour ma part à l'équipe de La Française des Jeux, dont le manager Marc Madiot est plutôt réputé pour ses coups de gueule. Qui aurait misé le moindre jeton de loterie sur la présence de deux Français de cette équipe dans les 12 premiers du Tour de France ? Personne probablement. Faut dire qu'entre le choix du cœur et celui de la raison, les gains ne sont pas les mêmes !
Cette équipe a depuis longtemps appris à perdre avec les honneurs. On ne compte plus les places de 2 des coureurs au trèfle depuis 1997, date de sa première participation au Tour de France. Sandy Casar, son leader emblématique, en compte à lui seul 7 (autant que de victoires d'étape dans le Tour pour Richard Virenque qui en a fait son chiffre fétiche !).
Sandy n'a rien d'un superstitieux. D'ailleurs son score sera bientôt révisé à la baisse par l'UCI, une fois qu'elle aura sanctionné Mikel Astarloza, contrôlé positif à l'EPO. Le Basque avait devancé Casar à Bourg-St-Maurice. Le Francilien devrait hériter d'une deuxième victoire d'étape (après celle d'Angoulème en 2007) et gagner un rang au classement général (11ème).
Pour Christophe le Mével, le chiffre de l'année aura été le 10. Dixième de Paris-Nice, dixième du Dauphiné-Libéré et dixième du Tour de France. Le meilleur Français de la Grande Boucle avait passé les 8 premières années de sa carrière dans la même équipe - Crédit Agricole. Il n'a pas trop eu de mal à s'intégrer dans sa nouvelle formation.
Mais si Casar comme Le Mével appartiendront en 2010 à la "catégorie" trentenaires, on n'a pas oublié que leur équipe était la plus jeune du peloton Pro Tour. Cette confiance accordée à de (très) jeunes coureurs a toujours été le parti-pris de Marc Madiot, lequel sera probablement encouragé dans cette voie par deux événements de fin de saison : D'abord, le dénouement à suspense de la Coupe de France qui a permis à la formation de remporter sur le fil - pour la deuxième année de suite - le Trophée par équipe. Peu auparavant, l'un des plus jeunes coureurs de son effectif avait fait preuve d'un certain panache pour obtenir son premier succès dans un grand Tour. C'était lors de la Vuelta, sur la route de Talavera de la Reina, Anthony Roux, 22 ans a fait la démonstration de ses qualités de finisseur mais surtout de son sens tactique impeccable. Le môme nous a refilé le frisson et - croyez-moi - c'est pas comme ça tous les jours de course.
PATRICK CHASSE
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