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Le choix de Valverde

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/09/2008 à 13:00 GMT+2

En deux mois, le Tour et la Vuelta viennent de confirmer les limites d'Alejandro Valverde sur les courses de trois semaines. S'il peut bien figurer, l'Espagnol semble trop juste pour aller au bout de ses ambitions. Son véritable terrain d'expression ne se

Alejandro Valverde s'est fait une raison. Cette Vuelta, il ne la gagnera pas. Même le podium semble définitivement s'être éloigné pour le leader de la Caisse d'Epargne. Après le Tour de France, achevé à la neuvième place au mois de juillet, le Murcien s'apprête donc à vivre un nouvel échec sur une course de trios semaines. Souvent placé sur les grands Tours, mais jamais gagnant, "El Imbatido" a du mal à justifier son sobriquet sur ce type d'épreuves.
Comme sur le Tour, son bilan n'est certes pas totalement négatif, puisqu'il a enlevé rapidement une étape. A trois jours de l'arrivée à Madrid, à l'heure des premiers bilans, Valverde n'est d'ailleurs pas si abattu. "Depuis le départ à Grenade, rappelle-t-il, j'ai couru les étapes une par une sans penser au résultat final. J'ai réalisé de bonnes performances, j'ai gagné une étape, et si je n'avais pas commis cette erreur à Suances, je serais sur le podium à l'heure actuelle. J'ai perdu cette Vuelta dans une descente, pas dans une montée." L'Espagnol fait évidemment référence à cette cassure au coeur de la deuxième semaine, qui lui a fait perdre plus de trois minutes et toutes ses illusions quant à la victoire finale.
Le printemps sacrifié?
Il apparait toutefois évident que même sans cette boulette, il n'aurait rien pu faire face à Alberto Contador, absolument intouchable en haute montagne sur cette édition 2008. Sur des pentes très abruptes comme l'Angliru, il ne peut lutter à armes égales avec un pur grimpeur comme Contador. Lui s'inscrit davantage dans la catégorie des puncheurs capables de bien grimper. "Je ne pouvais pas faire plus", avait-il avoué dimanche soir après les deux étapes dans les Asturies. Tour après Tour, Vuelta après Vuelta, Valverde confirme son incapacité à se montrer régulier sur trois semaines. Il a toujours un coup de moins bien, un jour sans qui l'écarte du titre.
A 28 ans, peut-être est-il temps pour Alejandro Valverde de tirer le bilan des trois dernières années, où il avait décidé de partir en quête du maillot jaune ou du maillot or. Sans réussite. A l'inverse, il peut devenir quasiment intouchable sur des terrains vallonnés comme les classiques ardennaises. Cette année, il a remporté Liège-Bastogne-Liège pour la deuxième fois de sa carrière, une semaine après avoir terminé troisième de l'Amstel Gold Race, le tout sans être à 100% puisqu'il avait déjà le corps et l'esprit tournés vers le Tour. S'il se focalisait sur ce type d'objectif, il pourrait encore gonfler un palmarès déjà très étoffé en la matière.
Pas sûr, pourtant, que son échec sur la Vuelta le convainque de changer son fusil d'épaule. Au contraire. Valverde est arrivé à Grenade sans réellement viser le général. Entre le Tour de France qui lui avait pompé beaucoup d'énergie et avant un Championnat du monde dont il sera un des principaux favoris, l'Espagnol ne savait pas trop où il allait. Face à la fraicheur d'un Contador, peu sollicité depuis son succès dans le Giro au mois de mai, la différence s'est fait sentir. Du coup, en 2009, Valverde pourrait faire de son Tour national le principal objectif de sa saison. "Pour l'année prochaine, explique-t-il, je veux parler avec Eusebio Unzue et planifier une grande Vuelta. Cela veut dire participer à moins de courses et arriver en parfaite état de forme pour essayer d'obtenir la victoire." Quitte à prendre le risque de sacrifier un printemps dont il pourrait être le roi...
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