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Ronde: La nouvelle donne

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ParEurosport

Mis à jour 30/03/2012 à 22:04 GMT+2

Le parcours du Tour des Flandres a été profondément modifié pour cette édition 2012. Exit le mythique Mur de Grammont, rayé de la carte en raison du changement de la ville d'arrivée. Pour autant, le nouveau tracé a d'incontestables mérites, avec le duo Vieux Quarémont-Paterberg en vedette.

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Crédit: Eurosport

Quoi qu'il advienne dimanche, cette édition 2012 du Tour des Flandres marquera une date importante dans l'histoire de l'épreuve. Pour la première fois depuis 1973, l'arrivée du Ronde ne sera plus jugée à Meerbeke, mais à Audenarde, carrefour du cyclisme flandrien. Cette modification en a entrainé inévitablement dans le final du parcours. Principale conséquence, la suppression du Mur de Grammont, le "KappelMuur", véritable mythe du cyclisme en général et du cyclisme flamand en particulier. C'est sur sa pente infernale que les grandes pages du Tour des Flandres s'étaient écrites ces dernières années.
La disparition du Mur de Grammont a suscité un certain émoi en Flandre, tant sa force symbolique était forte. Pour autant, même privé de son juge de paix, le Ronde sera terriblement difficile et éprouvant dimanche. Il n'y a pas le moindre doute à ce sujet. Les organisateurs ont opté pour trois boucles se resserrant de plus en plus dans les Ardennes flamandes et la répétition des ascensions du Vieux Quaremont et du Paterberg, escaladées chacune à trois reprises. Ces deux monts vont donc s'enchainer par trois fois. La dernière double ascension, dans les 20 derniers kilomètres, promet un moment épique. C'est là, vraisemblablement, que se décidera la course car il faudrait être pour le moins audacieux, voire un peu fou, pour se lancer dans une offensive décisive lors de la précédente double montée, située à plus de 60 kilomètres du but.
Les jambes plus que la tête?
Une fois la déception Grammont ravalée, une certaine unanimité se dégage même pour considérer que, finalement, ce nouveau tracé parait plus dur que le précédent. C'est notamment l'avis du co-recordman des victoires, Johan Museeuw. "Cela s'annonce très, très difficile. Bien plus qu'avant", estime le légendaire Lion de Gistel. "Seuls les plus costauds pourront résister, poursuit-il, dans un petit groupe. Ceux qui pourront encore faire parler leur puissance, comme Boonen ou Cancellara, surtout si le vent est de face dans les derniers kilomètres." Or c'était le cas ces derniers jours lors des reconnaissances. Quant à l'enchainement Quarémont-Paterberg, Museeuw est soufflé. "Il se négocie à bloc. Du pied de cette première difficulté jusqu’au sommet de la seconde, il n’y a pas un seul instant de répit : l’effort est maximum." Soit, au total, six kilomètres en enfer.
Et les principaux acteurs, qu'en pensent-ils? Sur la difficulté, tout le monde est d'accord. "C'est clair que le Paterberg et le Vieux Quaremont en enfilade vont faire bien mal", admet Tom Boonen. Mais les avis sont plus réservés concernant l'influence du nouveau parcours sur le déroulement stratégique de la course. Là, c'est le grand saut dans l'inconnu et c'est ce qui fait tout le sel de cette 96e édition. Bonnen, encore lui: "Ne me demandez pas comment le nouveau parcours va influer sur la course. Je n'en sais rien. Tout est possible. Une grande bagarre dès le départ ou tout à la fin." Pour Jonathan Vaughters, le manager de l'équipe Garmin, plus que jamais, la force prendra le pas sur la tactique. "Avec ce parcours, il faudra être endurant et surpuissant. Ce ne sera pas une course tactique." Les jambes compteront donc plus que la tête. Mais quoi qu'il arrive, le Ronde reste le Ronde. Avec ou sans Grammont.
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