Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

60 ans, 60 matches : le Top des clubs français en Coupe d'Europe (40e-36e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/10/2015 à 11:33 GMT+2

A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains.

Mathieu Valbuen avec l'OM lors du mémorable succès à Dortmund en 2011.

Crédit: Panoramic

Les épisodes précédents

40. RANGERS - MARSEILLE : la bataille de Glasgow

Compétition : Ligue des champions
Date : 26 novembre 1992
Tour : phase de groupes (2e journée)
Résultat : 2-2
Le contexte : après le départ de Papin, Mozer ou Waddle, l'OM se reconstruit en cet automne 1992. Jean Fernandez vient d'être viré par Bernard Tapie, lequel a rappelé sur le banc son vieux sorcier préféré, Raymond Goethals. Le Belge à la Belga est revenu depuis une semaine à peine quand Marseille se rend à Ibrox Park pour défier les Rangers.
Le match : épique. Pas le plus esthétique qui soit, certes non. Mais une formidable baston dans une ambiance brûlante. Sur un terrain parfois à la limite du praticable, l'OM va longtemps faire parler son savoir-faire européen. Avec une réelle maîtrise, les Phocéens mènent 2-0 à l'entrée du dernier quart d'heure. Deux coups de tête en 6 minutes (76, 82e) de McSwegan et de ce bon vieux Mark Hateley remettent les deux équipes à égalité tout en plongeant le public d'Ibrox dans l'euphorie. Marseille tiendra bon pour sauver un nul, lui qui ne méritait surtout pas de perdre ce match. Ce point s'avèrera précieux pour terminer à la première place du groupe et accéder à la finale à Munich, le 26 mai 1993. Mais ça, c'est une autre histoire.
Le héros : Rudi Völler. Le vieux renard argenté a 32 ans lorsqu'il débarque sur la Canebière, orpheline de Papin. Ses plus belles années sont derrière lui mais, comme souvent, il va s'avérer que Tapie a eu du flair. A Glasgow, l'ami Rudolf est dans son élément. Dans tous les bons coups, il livre une partie "Kolossale", avec en point d'orgue son show côté gauche avec un centre en retrait parfait pour l'ouverture du score de Boskic, puis son buteur de renard des surfaces en seconde période. Du Völler tout craché.
Pourquoi c'est marquant : un match fondateur de cet OM 1992-93, qui se hissera six mois plus tard sur le toit de l'Europe. Puis un combat à la saveur unique, boueux, âpre et tendu. Qui a vu ce match se souvient d'y avoir pris un pied pas possible.

39. LYON - BAYERN : le show Govou

Compétition : Ligue des champions
Date : 7 mars 2001
Tour : 2e tour, phase de groupes (5e journée)
Résultat : 3-0
Le contexte : l'OL n'en est qu'au début de sa grande histoire d'amour avec les années 2000. Pas encore un seul titre au compteur, mais une ambition grandissante, symbolisée par cette qualification pour la deuxième phase de groupes de la Ligue des champions.
Le match : Les quarts de finale de la C1 ne sont pas inatteignables pour l'OL. Mais, pour ce faire, il faut finir fort cette deuxième phase. Le message est bien intégré par les hommes de Jacques Santini qui vont, ce soir-là à Gerland, frapper un très grand coup sur la tête du Bayern Munich, futur champion d'Europe. Les Allemands ne voient pas le jour. Après 21 minutes de jeu, ils sont déjà au tapis. Deux buts du jeune Sidney Govou ont terrassé la bête Oliver Kahn. Le premier duel entre les deux hommes avait pourtant tourné à la faveur de l'Allemand, en raison d'une simulation du futur international français en pleine surface. La suite ? C'est un pétard dans un angle fermé (13e) et une frappe de vingt mètres pleine lucarne (21e) qui font mouche. Le cador bavarois est au tapis. Pierre Laigle l'enfoncera un peu plus en fin de match (71e).
Le héros : Sidney Govou. C'est sa naissance européenne et elle coïncide avec celle de l'OL. Durant sa carrière, Govou ne marquera jamais énormément de buts. Mais souvent des beaux. Ou des utiles. Et parfois les deux. Comme ce soir-là face au Bayern. Lens, Saint-Etienne, l'OM ou l'Italie ne diront pas le contraire.
Pourquoi c'est marquant : parce que, même si Lyon a gâché sa chance deux semaines après à Moscou, le club de Jean-Michel Aulas a commencé à prendre de l'épaisseur sur le Vieux Continent. Tout le monde a compris que les Rhodaniens avaient les moyens de réaliser quelques belles choses sur le front européen.
picture

Sidney Govou (OL)

Crédit: Imago

38. DORTMUND - MARSEILLE : le casse du siècle

Compétition : Ligue des champions
Date : 6 décembre 2011
Tour : phase de groupes
Résultat : 2-3
Le contexte : auteur d'un début de saison oubliable en Ligue 1, l'OM a l'occasion de redonner un peu de lustre à son exercice grâce à la Ligue des champions. Deuxième du groupe avant ce dernier duel, le club français a son destin entre les mains.
Le match : le Borussia Dortmund sera finaliste de la Ligue des champions une saison plus tard. Mais en cette saison 2011/2012, il continue son apprentissage. Dernier du groupe avec quatre points au compteur, il peut se qualifier à condition de gagner face à l'OM avec quatre buts d'écart (et espérer que l'Olympiakos perde face à Arsenal). La mission n'est pas loin d'être impossible. Mais les Allemands ont le mérite d'y croire. Leur récompense ? Ils mènent rapidement 2-0 face à l'OM, qui est en train de laisser filer la qualification. Et puis, le miracle. Juste avant la pause, Amalfitano dépose le ballon sur le crâne de Rémy (45e).
Pour la suite, il faut attendre, attendre et encore attendre. A cinq minutes de la fin, Marseille passe à la trappe. Au coup de sifflet final, il est qualifié. Grâce à André Ayew (85e) et l'homme des belles soirées européennes, Mathieu Valbuena. Un râteau, une perforation et une frappe enroulée : "Euromillions", le surnom qu'il a gagné ce soir-là, qualifie Marseille (87e).
Le héros : grâce à son exploit, Mathieu Valbuena a récolté tous les lauriers mais le meilleur de ce Dortmund - Marseille fut sans conteste Morgan Amalfitano. Sur son aile, il a régalé techniquement et, accessoirement, offert deux passes décisives sur les deux premiers buts olympiens. Il connaitra en février sa seule et unique sélection chez les Bleus.
Pourquoi c'est marquant : l'OM a joué quelques matches de Coupe d'Europe et quatre finales. Ce match a Dortmund ne vaut pas tant par son résultat que par son scénario, complètement fou.
picture

Dortmund - OM, décembre 2011

Crédit: Imago

37. NICE - REAL MADRID : le sommet des Aiglons

Compétition : Coupe des champions
Date : 4 février 1960
Tour : quart de finale aller
Résultat : 3-2
Le contexte : au carrefour des décennies 50 et 60, l'OGC Nice est un grand du football français. Quatre fois champion de France de 1951 à 1959, le Gym atteint au début de l'année 1960 les quarts de finale de la C1. Il y croise la route de l'immense Real Madrid, quadruple tenant du titre, et qui n'a perdu que cinq matches en quatre ans et demi sur la scène continentale...
Le match : le genre de rencontre dont on se souvient chaque détail pour la vie quand on y a assisté. Le Real est privé de sa légende vivante Alfredo Di Stefano, forfait. Mais quand même. Puskas est là. Gento aussi. La rencontre se tient en plein après-midi, le stade du Ray n'étant alors pas équipé pour les matches en nocturne. Sous un soleil d'hiver tondu comme un moine, le Real, pépère, douche très vite l'enthousiasme du public niçois. Deux buts évitables en 10 minutes, et avant même la demi-heure de jeu, voilà les Aiglons menés 2-0. C'est le score à la pause. Nous sommes alors loin d'une page de légende. Mais ça va venir, par le biais d'un buteur en état de grâce. Vic Nurenberg inscrit trois buts entre la 52e et la 84e minute, dont un penalty, pour offrir à Nice une victoire aussi exceptionnelle qu'improbable. Dans cette seconde période, le Real n'a rien vu venir et rien compris. Il mettra fin au rêve azuréen au retour, s'imposant 4-0, aidé par le carton rouge infligé juste avant la pause au Niçois De Bourgoing.
Le héros : Vic Nurenberg, évidemment. Coller un triplé en une demi-heure au Real, ça vous marque une carrière. Le plus azuréen des Luxembourgeois a passé 10 ans à Nice, et il reste encore le meilleur buteur de l'histoire du Gym à ce jour.
Pourquoi c'est marquant : le match le plus célèbre de l'histoire de l'OGC Nice. Le match mythique par excellence. La première victoire d'un club français face au Real, aussi.

36. LYON - WERDER BREME : orgie et boucherie à Gerland

Compétition : Ligue des champions
Date : 9 mars 2005
Tour : huitième de finale retour
Résultat : 7-2
Le contexte : un an après son premier quart de finale de Ligue des champions, Lyon s'affirme sur la scène européenne. En 2005, l'OL affronte le Werder Brême en huitièmes de finale. C'est une démonstration. Déjà vainqueur 3-0 à l'aller en Allemagne, le club rhodanien veut et va enfoncer le clou à Gerland au retour.
Le match : une boucherie. Et un long chemin de croix pour le Werder de Johan Micoud et Valérien Ismael, d'ailleurs auteur des deux buts de son équipe. Mené 3-0 après une demi-heure et 4-1 à la pause, le club allemand ne verra jamais le jour. Wiltord signe un triplé, Essien un doublé. C'est une véritable orgie offensive, pour le plus grand plaisir du public de Gerland. Le milieu Essien-Diarra-Juninho rayonne. "Un tel score, c'est presque inespéré en Ligue des champions", note l'entraineur Paul Le Guen. Ainsi lancé, l'OL rêve alors en grand dans cette Ligue des champions. Il échouera à nouveau en quart, après une élimination terriblement frustrante aux tirs au but face au PSV Eindhoven.
Le héros : plus encore que Sylvain Wiltord, intraitable matador des surfaces et auteur d'un hat-trick, on retiendra la performance de Michael Essien. Lors de ce match, le Ghanéen crève l'écran. Omniprésent, il s'offre même un doublé. Une de ses très grandes performances lyonnaises, qui lui ouvriront les portes de Chelsea la saison suivante…
Pourquoi c'est marquant : parce que, dans un match à élimination directe, jamais un club français n'a passé autant de buts sur un match de Ligue des champions à une équipe issue d'un des grands championnats européens. Et 10-2 sur l'ensemble d'une confrontation, c'est également historique. Même si ce n'était "qu'un" huitième, ce 7-2 reste un des points d'orgue de la décennie glorieuse de l'OL en Ligue des champions.
picture

Sylvain Wiltord (Lyon) en 2005 face au Werder Brême

Crédit: Imago

___________________________________________________________________________________
Il y a tout juste 60 ans naissait la Coupe d'Europe de football. Une épopée unique, source de légendes, de joies immenses et de frustrations ineffaçables. Notamment pour les clubs français. De 1955 à aujourd'hui, les représentants du Championnat de France ont disputé 1761 matches sur la scène européenne. Nous en avons retenu 60. Les 60 plus marquants, à nos yeux.
Un choix aussi complexe que subjectif. L'objectif étant moins ici d'avoir raison (il y aurait autant de classements que d'auteurs et, y compris au sein de la rédaction, notre hiérarchie finale ne reflète que la somme des avis des uns et des autres) que de revivre, à travers les lieux et les époques, des soirées qui ont, chacune à leur façon, laissé une empreinte indélébile.
Voici les trois critères sur lesquels nous nous sommes basés pour effectuer notre choix
1. Nous avons pris en compte les trois principales compétitions (C1, C2, C3) sous leurs différentes formes et appellations, de la Coupe des clubs champions à la Ligue des champions moderne, la défunte Coupe des vainqueurs de Coupe, et la C3 sous ses trois appellations (Coupe des Villes de foire, Coupe de l'UEFA, Ligue Europa).
2. Nous avons éliminé de ce classement toutes les défaites. Vous ne trouverez donc pas ici les poteaux carrés de la finale de 1976 Bayern - Saint-Etienne, et toutes les autres finales perdues par les clubs français. Défaites parfois héroïques, mais nous avons fait le choix de ne conserver que des victoires, ou des matches nuls mémorables.
3. Pour départager les différents matches, nous avons tenu compte de l'importance de la rencontre, du prestige de l'adversaire, mais aussi de la dramaturgie du match et/ou de sa qualité pure.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité