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Coupe de France - Lens-Epinal : Olivier Robin : "Je ne suis pas le héros d’Epinal"

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/02/2013 à 09:30 GMT+1

En verve avec Epinal pendant les séances de tirs au but lors des tours précédents victorieux face à Lyon à et à Nantes, Olivier Robin refuse l’étiquette de héros. Le portier spinalien, qui ira défier Lens jeudi (20h50), espère que la fabuleuse aventure en Coupe de France aidera son club de cœur à se maintenir en National.

2013 Coupe de France Olivier Robin

Crédit: AFP

Comment vivez-vous ce parcours en Coupe de France après avoir éliminé Lyon (3-3, 4-2 t.a.b.) en 32es de finale et Nantes (1-1, 4-3 t.a.b.) en 16es ?
O.R. : On le vit forcément bien même si par contraste, c’est plus difficile en Championnat pour nous et on y a moins de réussite. On apprécie de continuer l’aventure en Coupe. On avait bien débuté la saison mais on a connu un gros coup de mou au mois de novembre avec une série négative (9 matches sans victoire depuis le 20 octobre). On manque de confiance alors qu’en Coupe de France, avec des adversaires comme Lyon ou Nantes, on n’a rien à perdre et on joue sans pression. On se lâche et cette compétition a vraiment un parfum particulier.
Vous êtes déjà dans la légende d’Epinal car le club n’avait jamais atteint les huitièmes de finale de la Coupe de France au cours de son histoire…
O.R. : C’est une première pour le club. Que ce soient les jeunes ou les dirigeants, on essaye de ne pas oublier le championnat mais on parle forcément de cette Coupe de France. On en parle autour de nous. Quand on est parti en bus à Cherbourg, on est tombé sur le match de L2 de Nantes et ça nous a rappelés des souvenirs.
Etiez-vous déçu de ne pas recevoir lors du tirage au sort des 8es de finale ou de ne pas tomber sur un club de Ligue 1 ?
O.R. : On ne va pas se le cacher, on aurait préféré recevoir car il y avait une vraie effervescence lors de ces deux matches à domicile. On ne fait pas la passe de trois mais le fait de tomber sur Lens à atténuer notre déception. Le stade Bollaert est un temple du football où il y a une ambiance particulière. C’est un club qui a un sacré palmarès. Je ne connais pas trop cette équipe à part certains joueurs. Depuis le tirage au sort, on a regardé leurs résultats mais on va les étudier de près.
Revenons sur les deux victoires aux tirs au but face à Lyon et à Nantes. Quels souvenirs en gardez-vous ?
O.R. : Je n’en ai pas un en particulier à part le fait d’avoir partagé ces moments avec mon fils de 4 ans. Je n’ai pas d’images qui défilent dans ma tête car j’ai besoin de regarder les vidéos pour m’en souvenir. Pendant la séance de tirs au but, j’étais complétement ailleurs. Dans ma bulle, quoi ! On a réalisé deux gros matches. On a su être solidaires et combatifs. Je n’ai pas récupéré de maillots de nos adversaires. Certains l’ont fait mais j’ai plus profité de l’euphorie ambiante. Je trouvais ça déplacé de réclamer un maillot alors qu’ils étaient déçus de leur élimination.
Par deux fois, vous avez été l’un des acteurs principaux de ces qualifications en arrêtant des tirs au but. Etes-vous à l’aise dans ce costume de héros ?
O.R. : On a un peu cette étiquette de héros après une séance de tirs au but mais je n’en suis pas un. J’ai juste apporté ma pierre à l’édifice car je peux vous dire que mes coéquipiers ont fait beaucoup d’efforts le reste de la rencontre. A la fin, ils avaient tous des visages complètement vides. J’ai fait mon boulot. C’est comme le dernier tireur qu’on retient lors de la séance alors que les 4 précédents ont également contribué à la victoire. J’avais mes proches et ma femme dans les tribunes. C’était gratifiant et une fierté d’avoir partagé ça avec eux car on fait beaucoup d’efforts au quotidien entre le travail, le football et la famille.
Etes-vous un spécialiste des tirs au but ?
O.R. : Depuis que je suis revenu à Epinal, on n’a pas eu beaucoup de séances de tirs au but. Je ne peux pas expliquer ce qu’il s’est passé sur ces deux matches. C’est une loterie. Je me suis mis dans ma bulle et j’ai tenté de me concentrer un maximum. Quand j’étais plus jeune, j’avais connu une période où j’en arrêtais mais je ne suis pas un grand fan de l’exercice. L’entraînement ? On n’en a pas fait la veille car ce n’est pas la réalité d’un match à élimination directe. Le contexte n’est pas le même.
Pensez-vous que le maintien en National est encore jouable malgré 12 points de retard sur le premier non-relégable, Luzenac ?
O.R. : On sait que cela va être difficile à aller chercher mais on a encore pas mal de points à prendre. Notre nul à Cherbourg (2-2 le 9 février) nous a permis d’interrompre notre série négative. Il faut rebondir et reprendre de la confiance. En plus, on a la malchance d’avoir eu trois matches à domicile reportés à cause du mauvais temps. On s’apprête à enchaîner les matches. De grosses semaines nous attendent.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours qui vous a amené à garder les cages d’Epinal à 31 ans ?
O.R. : Je suis un enfant des Vosges et j’ai rejoint la section sportive du SAS Epinal en 1994. Quatre ans plus tard, le club dépose le bilan et je rebondis à Metz. J’y reste trois ans et j’atteins notamment les demi-finales de la Coupe Gambardella et j’avais de la réussite aux tirs au but (sourire). J’y ai joué en DH, en CFA et j’ai fait quelques bancs chez les pros. En 2001, mon contrat n’a pas été renouvelé mais j’ai joué avec des joueurs comme Franck Signorino (Reims), Franck Béria (Lille) ou Emmanuel Adebayor (Tottenham). Je garde un excellent souvenir du gardien colombien Faryd Mondragon qui était un superbe mec sur comme en dehors du terrain. Après, je suis allé jouer en CFA à La Chapelle-Saint-Luc, dans la banlieue troyenne, en CFA. En 2004, je suis revenu à Epinal où je suis toujours.
Avez-vous un contrat professionnel au SAS ou vous jonglez avec un emploi ?
O.R. : Je n’ai jamais eu de contrat pro. Je suis employé de la ville d’Epinal aux services des sports. Je suis également éducateur sportif. Donc, j’ai une partie du travail en mairie et je suis ensuite mis à la disposition du club pour m’occuper des gardiens de toutes les catégories d’âges. Ce n’est pas forcément évident de concilier mes deux activités avec ma vie de famille mais on forme une bonne équipe à la mairie et cela me permet de côtoyer un autre monde. A Metz, j’avais commencé un cursus STAPS pour devenir professeur de sports. J’y suis arrivé autrement.
N’avez-vous pas de regret quant à une carrière dans un club professionnel ?
O.R. : Je ne regrette pas même quand j’y repense. On peut toujours se dire : ‘j’aurais pu faire cela ou ceci’. Je suis satisfait de ce que j’ai fait. J’ai joué à un niveau correct et j’ai un travail. Je ne me pose pas de questions et dans le foot, ça peut basculer très vite. J’avoue qu’en ce moment, notre situation en Championnat m’agace. Je le vis un peu mal mais on va relever la tête.
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