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L'antisèche : Pour rêver encore plus grand, le PSG est désormais "condamné" à viser l’Europe

Benoît Vittek

Mis à jour 31/05/2015 à 01:31 GMT+2

COUPE DE FRANCE – Vainqueur sans forcer de l'AJ Auxerre (1-0), le PSG a réussi le sans-faute cette saison dans l'Hexagone. Il ne peut plus vraiment faire mieux. Pourtant, c'est bien ce que tout le monde attend de lui, à commencer par son actionnaire.

Zlatan Ibrahimovic (PSG) soulève la Coupe de France en 2015

Crédit: AFP

Le jeu : Les Auxerrois ont endormi le PSG

L'AJ Auxerre n'a pas surpris. Le PSG, lui, oui, et les deux équipes ont donc longtemps plongé le Stade de France dans l'apathie. Les Bourguignons s'en sont tenus au plan annoncé par Jean-Luc Vannuchi : jouer bas pour contenir la puissance de feu adverse, et éventuellement se projeter rapidement en contre. Les maigres velléités offensives auxerroises ont tenu un quart d'heure, le temps de décocher les premières frappes du match, sans inquiéter Douchez. Puis les Parisiens se sont définitivement installés dans le camp adverse. Sans pour autant inspirer un sentiment de puissance implacable.
Pris dans le cœur du jeu malgré les décrochages de Zlatan Ibrahimovic, les hommes de Blanc ont pourtant insisté dans l'axe. Le salut est finalement venu de l'aile droite, avec un centre décisif de Gregory van der Wiel. Grisés par l'impuissance parisienne, les Auxerrois s'étaient légèrement découverts. Il ne fallait pas.

Les joueurs : Léon a fini par céder devant Cavani

Pour tenir leur exploit, les Auxerrois avaient besoin d'une performance collective parfaite, d'un dernier rempart intraitable et d'un joueur capable de créer l'étincelle offensive. Dans l'ensemble, les Auxerrois ont répondu présent, malgré les interventions parfois incertaines du capitaine Puygrenier. Donovan Léon a allié talent et réussite pour longtemps frustrer Ibra, Cavani et Lucas tandis que son poteau repoussait une tentative de Thiago Motta. Devant, en revanche, Sammaritano et Diarra se sont battus mais souvent précipités.
Pour tenir leur quadruplé, les Parisiens n'avaient besoin que d'un enragé. Hyperactif à la récupération, Cavani s'est une nouvelle fois démené sur le front de l'attaque. À ses côtés, Ibra marchait et Lucas prenait des coups sans parvenir à faire de vraies différences. Qu'importe, le coup de tête de Cavani, sur un très bon centre d'un très bon Van der Wiel suffisait au bonheur parisien. De Thiago Silva à Ibra en passant par Verratti, les autres Parisiens ont montré irrégulièrement qu'ils en avaient sous le capot.

Ce qui aurait pu tout changer

Moins de dix minutes avant le but parisien, les Auxerrois ont une situation à 4 contre 2 à jouer. Ils ne l'exploitent pas au mieux mais Sammaritano parvient tout de même à centrer pour Baby, repris de justesse par Thiago Silva dans les 5,50m (57e). Probablement la seule situation du match qui a vu Douchez frissonner.
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Baby n'a pas réussi à s'en sortir face à David Luiz et Thiago Silva en finale de la Coupe de France

Crédit: AFP

La stat : Cavani, ce héros parisien

Edinson Cavani marche par séries. Les supporters parisiens s'en plaignent régulièrement, surtout lorsque l'Uruguayen traverse de longues périodes de disette. Les critiques se font beaucoup plus discrètes en ce moment. Le Matador reste sur 13 buts sur les 9 derniers matches disputés par le PSG en France. De quoi en faire l'acteur majeur du sprint final vers le triplé Coupe de France - Ligue 1 - Coupe de la Ligue.

Le tweet qui se rappelle au bon souvenir de Paris

La décla : Laurent Blanc (entraîneur du PSG)

Il faudra renforcer le collectif, l'effectif, le staff et être meilleur tout simplement même si on est déjà très bon. Parce que ça ne suffit pas et ça ne suffit pas aux propriétaires du Paris Saint-Germain.

La question : Comment rêver encore plus grand ?

Ça y est, le PSG de QSI a décroché la Coupe de France, dernier trophée hexagonal qui manquait à son palmarès depuis le changement d'actionnaires en 2011. Mieux, les Parisiens les ont tous accrochés sur la même saison. La saison parisienne est parfaite, au moins au rayon palmarès. Et pourtant, il faudra bien faire mieux la saison prochaine. C'est la logique d'un club boulimique de succès, à l'inextinguible soif de rayonnement.
Longtemps critiqué cette saison, le PSG peut essayer d'améliorer la manière. Mais depuis trois mois, impossible de trouver à redire sur la qualité des prestations fournies par les Parisiens. Et les hommes de Laurent Blanc ont déjà signé, en Ligue 1, la saison de (presque) tous les records il y a un an. Ils peuvent toujours, à l'instar de ce qu'ils ont fait en fin de saison et de ce que le Bayern fait tout au long de l'année, jouer tous les matches à fond et en coller 5 à chacun de leurs adversaires.
Et ensuite ? Il faudra en mettre 7. Une fuite éperdue en avant. Non, la progression pour le PSG ne passe que par la scène européenne, en adaptant sa stratégie aux contraintes du fair-play financier. Quitte à sacrifier quelques miettes voire de belles parts de gâteau à la concurrence française.
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Les 4 trophées du PSG en 2015

Crédit: AFP

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