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Serge Aurier : "Au PSG, tu es obligé d’élever ton niveau de jeu"

Alexis Billebault

Publié 02/01/2016 à 10:32 GMT+1

COUPE DE FRANCE - Un an et demi après son arrivée au PSG, Serge Aurier s’est imposé comme un des meilleurs défenseurs latéraux d’Europe, à seulement 23 ans. Il nous raconte sa montée en puissance et ses ambitions.

Serge Aurier (PSG)

Crédit: Panoramic

Vous avez disputé toutes les rencontres de Ligue 1 (13) en tant que titulaire, en inscrivant deux buts et en délivrant une passe décisive. Êtes-vous satisfait de votre bilan personnel à mi-championnat ?
Serge Aurier : On peut toujours s’améliorer, et je travaille dans ce but. Il n’y a qu’en bossant beaucoup qu’on progresse. Après ma première saison au Paris SG, j’avais un objectif : démarrer le championnat dans la meilleure forme possible. Et cela passait par une grosse préparation estivale. J’avais donc demandé au club s’il était possible de reprendre l’entraînement une semaine avant la date prévue, et si on pouvait mettre à ma disposition un préparateur physique. Cela a été accepté et je suis parti sept jours à Doha, au Qatar, et j’ai beaucoup travaillé. Ensuite, j’ai repris l’entraînement collectif avec l’effectif et j’ai affiné ma préparation lors des stages et des matches amicaux.
En vous retournant sur votre première saison parisienne, comment l’analysez-vous ? Vous n’aviez disputé que quatorze matches de Ligue 1…
S. A. : C’est vrai que je n’avais pas joué autant que je l’espérais, mais j’avais tout de même fait de bon match et délivré plusieurs passes décisives (5). Il faut se rappeler que j’avais disputé la Coupe du monde avec la Côte d’Ivoire et que j’étais arrivé au PSG fatigué. Je n’avais pas pu faire une préparation aussi bonne que cette saison. Je venais d’un club – Toulouse – qui n’a pas la même dimension que Paris, et au TFC, on évoluait souvent en 3-5-2. Il fallait aussi du temps pour s’adapter, mais honnêtement, je pense avoir réussi une première saison tout à fait correcte, même si certaines personnes peuvent penser le contraire.
Passer du TFC au PSG n’a pas été trop compliqué ?
S. A. : Quand tu signes au PSG, tu sais à quoi t’attendre. Tu sais déjà que tu vas beaucoup progresser et apprendre. Quand tu es tous les jours au contact de grands joueurs comme Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Maxwell, Blaise Matuidi, Thiago Motta, Angel Di Maria et tous les autres, tu apprends beaucoup. On ne peut pas faire autrement que d’élever son niveau de jeu. Il y a une énorme exigence dans ce club. Les dirigeants mettent de gros moyens pour que les joueurs évoluent dans les meilleures conditions, le public veut du jeu, des résultats et des titres et avec la qualité de l’effectif, il y a de la concurrence car tout le monde veut jouer. Oui, il y a beaucoup de stars au PSG, mais tous les joueurs sont de grands professionnels. Ils ont pour la plupart gagné beaucoup de titres, et ils en veulent encore. Et puis, il n’y a que des bons mecs. L’ambiance est très bonne.
Hervé Renard, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, est-il en partie responsable de vos performances actuelles ?
S. A. : Oui. Car la saison dernière, alors que je n’avais pas un gros temps de jeu au PSG, il a fait appel à moi en sélection. Sans jamais hésiter. J’ai disputé la CAN en Guinée Equatoriale en tant que titulaire, et cela m’a donné beaucoup de force, de confiance pour la suite. D’autant plus que nous avons gagné cette compétition. J’étais rentré à Paris gonflé à bloc !
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Serge Aurier avec la Côte d'Ivoire

Crédit: AFP

Je pense qu’avec notre avance à la trêve, le titre ne devrait pas nous échapper
Vous êtes un défenseur latéral moderne et…
S. A. : (Il coupe) Je vois où vous voulez en venir, car je suis aussi impliqué offensivement. C’est vrai que je participe le plus souvent possible au jeu offensif de l’équipe, qu’il m’arrive de marquer ou de faire marquer mais je n’oublie jamais que je suis défenseur. Et mon boulot, c’est d’abord de bien défendre. Mais il est vrai que c’est plus facile pour un défenseur de prendre des initiatives offensives quand tu évolues dans une équipe qui a la possession du ballon.
A la trêve, le PSG écrase la Ligue 1…
S. A. : Oui, mais la saison dernière, ce n’avait pas été le cas ! Nous avions pris la tête de la Ligue 1 tardivement, et on gagnait parfois plus difficilement. Lyon, surtout, mais aussi Monaco, Marseille et Saint-Etienne avaient fait une grosse année. Cette saison, c’est différent, car je pense qu’avec notre avance à la trêve, le titre ne devrait pas nous échapper. C’est ce que je vous disais tout à l’heure : on veut encore et toujours gagner des matches et donc des titres. On dit que c’est facile pour nous ? Mais si on gagne autant de rencontres, c’est parce que l’équipe est plus forte que la saison dernière. On respecte tous nos adversaires, et on le prouve en voulant marquer toujours plus de buts.
Le titre étant pratiquement acquis, le PSG va pouvoir se concentrer sur les deux coupes nationales et surtout sur la Ligue des champions…
S. A. : La saison dernière, nous avions remporté le titre, les deux coupes nationales et le Trophée des Champions. Notre objectif, c’est de faire aussi bien. Mais la Ligue des champions est également un objectif, mais vous savez comme moi qu’il y a de très grandes équipes qui visent ce titre. C’est une compétition très difficile, que je découvre cette saison. Nous allons d’abord nous concentrer sur le huitième de finale face à Chelsea (16 février et 9 mars, ndlr). Une équipe que nous connaissons très bien, et qui est très difficile à jouer. Nous jouerons le match aller chez nous, et il faudra faire un bon résultat avant d’aller à Londres.
Vous jouez pour le meilleur club français et pour la meilleure sélection africaine. La pression qui entoure chaque sortie des Eléphants est-elle plus forte qu’à Paris ?
S. A. : Il y avait une énorme attente en Côte d’Ivoire, car la sélection n’avait plus remporté la CAN depuis 1992. Aujourd’hui, elle est championne d’Afrique et les gens sont encore plus exigeants, ce qui est après tout normal. Mais depuis la Coupe du monde au Brésil, il y a eu beaucoup de changements. Sabri Lamouchi est parti après la compétition, puis Hervé Renard n’est resté qu’un an, le temps de gagner la CAN, et aujourd’hui, c’est Michel Dussuyer qui est à la tête de la sélection. Cela se passe pour l’instant très bien, car les résultats sont bons. Mais il y a des joueurs importants comme Copa Barry, Didier Drogba et Kolo Touré qui ont mis un terme à leur carrière internationale ces derniers mois, de nouveaux joueurs arrivent et il faut du temps pour que cela fonctionne, car la sélection ne se retrouve que sept ou huit fois par an, pour quelques jours seulement.
Yaya Touré, qui avait pris un peu de recul après la CAN, a finalement décidé de revenir en sélection…
S. A. : Oui, et c’est une bonne chose, car c’est toujours un plus d’évoluer avec un joueur de ce niveau. Il avait décidé de se mettre un peu en retrait pour des raisons qui lui appartiennent, et il a estimé que c’était le moment de revenir. Entre-temps, nous avons obtenu de bons résultats. Nous aurons besoin de tout le monde pour atteindre tous nos objectifs, c’est-à-dire la qualification pour la CAN 2017 et la Coupe du monde 2018.
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Serge Aurier (PSG)

Crédit: Panoramic

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