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Le Guen, morne plaine

Eurosport
ParEurosport

Publié 10/04/2009 à 13:00 GMT+2

En concédant le nul sur sa pelouse devant le Dynamo Kiev (0-0), Paris se retrouve dans une situation complexe. A l'image de son entraîneur, Paul Le Guen, qui ne prend aucun risque, le PSG n'a pas fini de faire preuve de frilosité.

On souhaite bien du courage au Paris Saint-Germain jeudi prochain sur la pelouse du Dynamo Kiev. Si un résultat 0-0 sur son terrain s'apparente à un bon résultat dans la bouche de certains entraîneurs, français le plus souvent, la manière peut amener à se gratter longuement la tête avant d'y voir jaillir le début d'un motif de satisfaction.
Le PSG, version Paul Le Guen, possède sa griffe. Peu reluisante, parfois ennuyeuse malgré l'électron libre Sessegnon, la tendance évolue peu d'une rencontre à l'autre. Malgré tout, Paris tient sur ses pattes et son assise collective lui permet de faire bonne figure. Face à Kiev, adversaire à prendre bien plus au sérieux que Braga éliminé au tour précédent, l'oeuvre collective a laissé une impression plus que mitigée.
Peu de prises de risques, une seule occasion franche (Chantôme), à se demander si Paris n'avait pas signé pour un match de cet acabit dès le départ. La tendance reste souvent la même avec l'entraîneur parisien. Défendre, bloquer l'adversaire mais oublier l'essentiel, surprendre. En proclamant que son équipe avait "l'envie d'aller au bout", nul doute que les mots étaient choisis pour calmer les attentes des supporters. Dans les faits, Le Guen a fait du Le Guen.
Une tactique inamovible
En laissant délibérément sur le banc, Giuly et Makelele, le chef d'orchestre parisien avait ciblé ses priorités du moment en misant tout sur le championnat. Mais difficile de comprendre ses choix tactiques en cours de match qui ont consisté à remplacer poste pour poste les attaquants de départ (Luyindula et Hoarau par Kezman et Maurice). Des changements qui n'ont rien apporté de concret et qui ont surtout permis au Dynamo de prendre peu à peu le dessus dans la maîtrise du ballon. A quand une prise de risque maximale avec 5 ou 6 joueurs à vocation offensive pour tenter de créer le surnombre? L'homme de Pencran n'est pas du genre à faire évoluer sa réflexion malgré certaines évidences.
Face à une équipe de Kiev, qui promet bien des migraines à la défense parisienne dans une semaine, l'audace et le culot n'étaient encore une fois pas de mise. Cette rengaine revient sans cesse et le manque de profondeur de banc ne saurait résumer les carences actuelles d'une équipe qui cherche avant tout à ne pas perdre. Dans son antre, l'équipe de Yuriy Semin offrira un visage plus audacieux. En championnat, cette équipe affiche ainsi un bilan de 10 victoires pour 1 seule défaite tout en inscrivant 28 buts pour 4 seulement encaissés et pourra surtout compter sur ses deux joueurs clés (Kravets, grand espoir du club et Bangoura, meilleur buteur du club avec 12 réalisations en championnat).
Dans l'antre du Parc des Princes, la tendance à l'autosatisfaction se voulait malgré tout criante du côté parisien. "Nous n'avons pas encaissé de but et avons prouvé lors du tour précédent que nous avions la capacité de marquer à l'extérieur" , avançait sans surprise Mickaël Landreau. Même son de cloche chez Paul Le Guen qui soulignait "que le premier objectif était atteint en encaissant aucun but." Kiev n'est pas Braga, loin de là. L'entraîneur parisien trouvera-t-il les moyens de surprendre enfin pour réaliser un authentique exploit? On n'oserait pas y parier un Hryven...
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