Rendez-vous à Kiev

Le Parc était en droit d'attendre mieux du premier quart de finale européen disputé par le PSG depuis 1997. Néanmoins, comme contre Braga au tour précédent, le club de la capitale n'a pas réussi à faire la différence lors du match aller sur sa pelouse et a concédé un triste match nul contre le Dynamo Kiev (0-0). Et ce, quelques heures après la défaite de l'OM à Donetsk (2-0) : le Clasico tant espéré en demi-finale de la Coupe UEFA a pris du plomb dans l'aile.

Comme de coutume, Paul Le Guen abordait ce nouveau rendez-vous de Coupe UEFA avec le souci premier de laisser ses cadres au repos. Ainsi, Makelele et Giuly ont suivi depuis le banc de touche leurs coéquipiers se montrer laborieux dans l'animation, celle-ci étant quasi-exclusivement à la charge de Sessegnon, encore une fois seul dynamiteur parisien de la soirée. Mais le Béninois n'est cependant pas parvenu à être décisif malgré plusieurs tentatives non loin du cadre (25e, 82e) et une balle de but offerte à Chantôme dont la frappe au point de penalty était sauvée sur la ligne par Boguch (31e). S'il a tiré son équipe vers le haut, Sessegnon a aussi manqué de lucidité en ratant une échappée seul au but (58e) et deux coup francs à vingt mètres dans le dernier quart d'heure (76e, 86e).

Hormis les coups d'éclat de l'ancien Manceau, Paris n'a finalement pas été un réel danger pour le Dynamo Kiev. L'équipe ukrainienne est venue au Parc des Princes dans l'intention de préserver ses chances pour le retour et elle y est parvenue, mettant en échec les velléités offensives adverses avec deux lignes défensives bien en place. Une arrière garde appliquée qui aurait cependant pu être sanctionnée si M.Vink avait interprété différemment un tirage de maillot de Yussuf Ayila sur Luyindula dans la surface (56e).

Mais Kiev n'est pas venue dans la capitale française qu'avec le frein à la main. Par séquences, la formation de Yuri Semin a pu solliciter Landreau. Aliyev l'a fait timidement en première période (24e) avant de mettre davantage en lumière le talent du portier français sur une frappe ajustée aux vingt mètres (50e). Décisif, ce dernier a récidivé quelques instants plus tard contre Vukojevic (53e). Cependant, sur ses terres, le Dynamo sera une menace nettement plus sérieuse pour la défense du Paris SG, déjà mise à mal par le jeu adverse en mouvements. La formation de Paul Le Guen ira donc en Ukraine dans le rôle de l'outsider, faute d'avoir vraiment tout tenté au match aller en terminant le match avec Hoarau et Sessegnon sur le banc aux côtés de Giuly et Makelele tandis qu'une attaque Kezman-Maurice était expérimentée dans le dernier quart d'heure. Une place dans le dernier carré d'une compétition continentale, c'est ce que Paris devra aller chercher avec ses tripes à Kiev. A condition d'en faire un objectif.