La gourmandise du PSG

Les saisons passées n'ont pas toujours été si alléchantes. Deuxième de Ligue 1, demi-finaliste de la Coupe de la Ligue face à Montpellier et encore qualifié pour la Ligue Europa et la Coupe de France, le PSG possède un beau menu devant lui pour cette année 2011. Un peu trop copieux peut-être ? Pas interdit de le penser. Mais Antoine Kombouaré  n'y croit pas et ne veut rien prendre à la légère : "Les compétitions sont en place, il faut les jouer et toutes les prendre au sérieux. Quand on est compétiteurs, on préfère jouer tous les trois jours plutôt que de s'entraîner", plaide-t-il. Ce n'est pas ses joueurs avides de titres qui diront le contraire. Pourtant, la répétition des rencontres risque de peser à un moment ou à un autre.

Si l'effectif est plus dense que la saison dernière, le banc parisien n'est pas le plus fourni de L1. Lyon et Marseille, qui ne jouent plus que sur trois tableaux, sont par exemple plus armés. Et l'affaire Stéphane Sessegnon n'arrange pas Kombouaré, qui doit se passer actuellement d'un atout de plus dans sa manche quand il souhaite faire tourner son effectif. Mais au PSG, on réfute l'hypothèse de lâcher une épreuve pour se donner plus de chance dans une autre. Et si l'idée leur prenait un jour, ce ne sera sûrement pas la Coupe de Ligue, qui sera sacrifiée sur l'autel de la fatigue.

Si certains estiment que la Coupe de la Ligue est la compétition de trop dans l'environnement du football hexagonal, on ne crache pas dessus dans la capitale. "Ce discours est tenu par les clubs qui jouent la Ligue des champions, mais c'est une vraie compétition. Ce sont des matches supplémentaires, ça permet d'aller en coupe d'Europe, de faire entrer de l'argent dans les caisses et de donner du temps de jeu", rappelle Kombouaré. Et l'entraîneur parisien ne se cache pas au moment d'évoquer l'intérêt de cette compétition : "Gagner un titre et le plus vite possible passe par la Coupe de la Ligue. On en est conscients et on en a fortement envie. Maintenant, il faut agir. L'appétit vient en mangeant, on fait tout pour gagner les matches et aller le plus loin possible. Si on est éliminé, ce n'est pas un drame, mais tant qu'on est qualifié, on joue à fond".

Avant de défier Montpellier mardi en demi-finale, ses joueurs tracent le même sillon. A un match du Stade de France, il serait de toute manière étonnant de ne pas tout donner. "On ne joue pas une demi-finale tous les jours", salive sur le site du club Mamadou Sakho, buteur face à Sochaux samedi (2-1). "On y va pour passer à tout prix. Une finale, ça fait rêver", enchaîne Grégory Coupet dans L'Equipe. Et comme le rappelle Kombouaré : "Les victoires enlèvent la fatigue et les courbatures". Le PSG espère bien éviter l’indigestion et se régaler jusqu’au bout avec  son menu si alléchant.

Montpellier: Pionnier - Bocaly, Yanga-Mbiwa, El Kaoutari, Jeunechamp - Dernis, Pitau (cap.), Estrada - Camara, Giroud, Aït-Fana

Paris SG: Coupet - Jallet, Armand, Sakho, Tiéné - Giuly, Makelele (cap.), Chantôme, Nenê - Hoarau, Erding