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Coupe du monde 2014 - Les Bleus sont les champions du monde… des deux premiers matches !

Geoffrey Steines

Mis à jour 22/06/2014 à 14:51 GMT+2

Après deux matches, la France est la sélection à avoir dégagé la meilleure impression globale. Ce qui se vérifie tant dans les chiffres que dans les faits.

Evra, Giroud et Cabaye se voient-ils déjà en finale ?

Crédit: Panoramic

26 des 32 sélections qualifiées pour la Coupe du monde ont disputé leurs deux premiers matches dans la Coupe du monde. Et au petit jeu des comparaisons, la France ressort clairement du lot. Elle est la sélection à avoir dégagé la meilleure impression globale. Ce qui se vérifie tant dans les chiffres que dans les faits et qui pourrait être un très heureux présage pour les hommes de Didier Deschamps.
Un instantané, un sentiment purement subjectif, une vérité du moment qui pourrait bien ne pas être celle du lendemain… Appelez cela comme vous le désirez. Mais après deux journées, la France est la sélection à avoir dégagé la meilleure impression globale dans cette Coupe du monde 2014. L’exercice des comparaisons est très périlleux, avec toutes les limites qu’il implique. Il n’en reste pas moins révélateur d’une tendance indiscutable. D’abord, les statistiques le démontrent. Deux victoires en autant de rencontres, meilleure attaque à égalité avec les Pays-Bas (huit réalisations), meilleure différence de buts des 32 sélections engagées dans le tournoi (+6) : les Bleus en imposent. Même si Didier Deschamps tempère l’enthousiasme ambiant.  "L'essentiel c'est qu'en interne, il y ait de la satisfaction du travail accompli mais aussi la lucidité et l'humilité de se dire qu'on a encore des choses à faire".
N’empêche, les Français n’ont aucun complexe d’infériorité à nourrir par rapport aux favoris du Mondial après les deux premiers matches. Au-delà de l’Espagne et l’Angleterre, qui ont déjà réservé leur billet de retour pour le Vieux continent, les grosses nations ont toutes connu des temps faibles au Brésil. Toutes sans exception, sauf la France… Le pays organisateur a lâché des points face au Mexique (0-0), après une première sortie peu convaincante contre la Croatie (3-1). L’Allemagne a souffert le martyr pour arracher un nul au Ghana (2-2). L’Uruguay (1-3) et l’Italie (0-1) ont toutes deux cédé devant le surprenant Costa Rica. Les Pays-Bas ont peiné pour se défaire de l’Australie (3-2). Toutes ses équipes ont été menées au score à un moment ou à un autre de la compétition. De son côté, l’Argentine n’a pas dû s’employer pour remonter un but de retard, mais elle a clairement ronronné face à la Bosnie (2-1) et à l’Iran (1-0).
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Sans faire un grand Mondial, Lionel Messi a su être décisif

Crédit: Panoramic

Ne pas sous-estimer la Suisse

Les Bleus, eux, ont maîtrisé leur sujet sans discontinuer pendant 180 minutes. Impact physique, qualité technique, force de frappe offensive, solidité défensive, investissement mental : ils ont étouffé leurs opposants sans jamais les laisser respirer. Hormis un relâchement de quinze minutes en toute fin de rencontre contre la Suisse, plus que compréhensible à 5-0 au tableau d’affichage, les coéquipiers de Hugo Lloris ont carburé au plus-que-parfait. Alors certes, cette impression mérite d’être relativisée au vu du calibre des adversaires rencontrées. Le Honduras figure parmi les nations les plus faibles de la compétition et la Suisse était certainement la tête de série la plus abordable pour les Bleus au moment du tirage au sort. Sauf qu’il serait injuste de sous-estimer la Nati, qui ne pointe pas au sixième rang du classement FIFA (seulement) par hasard. Elle avait les arguments pour embêter la troupe de Deschamps et elle s’est faite croquer. Ni plus, ni moins.
Peu d’équipes ont imposé une telle épreuve de force à leur adversaire dans ce Mondial, hormis les Allemands contre le Portugal (4-0) et les Néerlandais lors de la seconde période face à l’Espagne (5-1). Le pedigree des adversaires de la Mannschaft et des Oranje est un cran au-dessus de la Suisse, donnant davantage de relief à leurs performances. Mais ils n’ont pas confirmé sur leur deuxième match respectif, même si la débauche d’énergie consentie pour leur entrée en lice apparait comme une raison crédible de ce coup de pompe. Toujours est-il que la France, elle, n’a pas encore été franchement mise à mal dans ce tournoi. Finalement, les autres formations à pouvoir revendiquer d'avoir autant attiré la lumière que les Bleus sont à chercher chez les outsiders.

1990, 1998, 2014 : un heureux présage ?

Le Chili reste sur une prestation gigantesque pour sortir l’Espagne de la Coupe du monde (2-0). Mais cinq jours avant, la Roja avait affiché un visage bien moins séduisant devant l’Australie (3-1). La Colombie, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, s’est fait une grosse frayeur contre la Côte d’Ivoire (2-1), qui ne méritait sans doute pas de perdre. Le Costa Rica a séduit par sa fraîcheur et son irrésistible envie de se projeter vers l’avant. Mais il ne faut pas oublier qu’il était mené par l’Uruguay à la pause. Là encore, les Bleus font la différence avec ces nations par leur constance dans la performance sur les deux matches.
Cela remonte même à plus loin. En prenant en compte les sept matches disputés par les Bleus depuis le barrage aller perdu en Ukraine, ils affichent un bilan exceptionnel : six victoires pour un nul, vingt-six buts marqués et trois encaissés. Aucune sélection présente au Brésil ne peut se targuer d’une telle régularité. Autre statistique parlante : la France est la troisième équipe sur les cinquante dernières années à remporter ses deux premiers matches de Coupe du monde par trois buts d’écart ou plus. Les deux précédents, l’Allemagne de 1990 et les Bleus de 1998, avaient été sacrés champions du monde quelques semaines plus tard. Voilà qui pourrait ressembler à un heureux présage. 
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