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La Corée du Sud aussi est une grande nation de football

Florian Maussion

Publié 17/06/2014 à 00:09 GMT+2

Avec sa cinquante-septième place au classement FIFA, la Corée du Sud est la deuxième nation la moins bien placée parmi les 32 participants au Mondial après l’Australie. Une position qui ne reflète pas la place de la Corée du Sud dans l’histoire de la Coupe du monde.

L'équipe de Corée du Sud lors d'un match amical contre la Croatie

Crédit: Panoramic

Avec huit participations consécutives, la Corée du Sud fait mieux que la France et l’Angleterre

Qui s’en souvient ? En 1954, la Corée du Sud dispute sa première phase finale de Coupe du monde. Indépendante depuis un an et la fin de la guerre de Corée en 1953, elle participe à la cinquième édition disputée en Suisse. Le baptême du feu est douloureux.  Les Guerriers de Taeguk sont battus 9-0 par la Hongrie puis 7-0 par la Turquie. Mais la Corée du Sud a mis le pied dans l’histoire du Mondial.
De retour en 1986, les Sud-Coréens n’ont plus quitté la Coupe du monde depuis. Avec sept phases finales consécutives disputées entre 1986 et 2010, la Corée du Sud s’est fait une place parmi les habitués du Mondial. Avec quatre participations consécutives, la France et l’Angleterre, toutes deux absentes en 1994, sont loin du compte. Les Pays-Bas, finaliste en 2010 mais absents en 2002, le sont encore plus. Seuls le Brésil, l’Allemagne, l’Italie, l’Argentine et l’Espagne, tous déjà vainqueurs de l’épreuve, peuvent se vanter d’avoir fait mieux.
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Italie - Corée du Sud 1986

Crédit: Imago

Au Brésil, la sélection entraînée par Hong Myung-bo s’apprête à disputer le neuvième Mondial de son histoire. Un record pour une équipe asiatique. L’immense voisin chinois n’en a disputé qu’un. C’était en 2002 et la Chine est sortie au premier tour sans avoir inscrit le moindre but. Même le Japon avec sa puissante J-League n’a pour l’instant disputé que quatre phases finales (1998, 2002, 2006, 2010).

La Corée du Sud est la seule équipe non-européenne et non-américaine à avoir disputé une demi-finale

22 juin 2002, un peu après 17 heures. Hong Myung-bo, alors capitaine de la Corée du Sud, trompe Casillas pour marquer le tir au but qui envoie la Corée du Sud en demi-finale. Tombeurs de l’Espagne en quart, les Guerriers de Taeguk sont les premiers non-Européens et non-Américains à se qualifier pour le dernier carré d’un Mondial. Avant cela, ils étaient devenus les premiers Asiatiques à atteindre les quarts de finale en Coupe du monde en renversant l’Italie sur un but en or de Ahn Jung-hwan.
Sur leur sol, les Sud-Coréens viennent de réaliser une performance inédite. Les défaites face à l’Allemagne en demi-finale (0-1), puis face à la Turquie dans le match pour la 3e place, n’en ont pas atténué la portée. Jusqu’à cette date, les demi-finalistes de Mondial étaient Européens, Sud-Américains voire Américains tout court si l’on considère que les Etats-Unis, demi-finaliste lors de la première édition en 1930 dans une Coupe du monde à treize équipes, font partie de ce club.
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Miroslav Klose dans la devant le but sud-coréen lors de la demi-finale Allemagne-Corée du Sud en 2002.

Crédit: AFP

Aucune équipe asiatique, donc, jusqu’à la Corée du Sud. Aucune équipe africaine non plus. Le Cameroun (1990) et le Ghana (2010), se sont approchés tout près du Top 4 mondial. Les Lions indomptables sont tombés en prolongation de leur quart de finale face à l’Angleterre (2-3), les Blackstars, eux, ont crû à leur rêve jusqu’aux tirs au but face à l’Uruguay de Luis Suarez (1-1, 4-2 t.a.b.).
Quant à voir un jour la Corée du Sud devenir la première équipe asiatique à soulever la Coupe du monde, Park Ji-sung, l’ancienne gloire de l’équipe nationale, y croit :
La Corée du Sud gagnera un jour la Coupe du monde.
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Park Ji-Sung avec la Corée du Sud contre le Bahrain.

Crédit: AFP

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