Russie - Corée du Sud : Le match qui doit prouver que Capello a transformé la Russie

Au moment où la Russie et la Corée du Sud entreront sur la pelouse de l’Arena Pantanal, mardi à minuit, les trente autres équipes engagées dans le Mondial 2014 auront disputé leur premier match. Une pression supplémentaire pour les deux équipes, d’autant que la Belgique et l’Algérie auront déjà lancé les hostilités dans le groupe H, l’un des plus imprévisibles de cette phase de poule. Si la Belgique se dégage comme le favori naturel, difficile de dire qui décrochera son billet, le 26 juin prochain, pour le tableau final. Alors à l’heure d’entamer leur campagne, la Russie et la Corée du Sud n’ont déjà plus le droit à l’erreur s’ils veulent espérer quelque chose au Brésil.

Des quatre équipes qui composent ce groupe H, la Russie est celle qui a le moins d’expérience en Coupe du monde avec seulement deux éditions disputées (1994 et 2002). C’est aussi la plus jeune des quatre nations, née de l’éclatement de l’Union Soviétique en 1991. Mais passé cet argument historique, la Russie ne peut se cacher de n’avoir jamais brillé en Coupe du monde. Elle est avec l’Algérie la seule équipe du groupe à ne jamais avoir passé les poules. Et même Guus Hiddink n’est pas arrivé à qualifier la Sbornaya pour le Mondial 2010. Cette fois, avec Fabio Capello à sa tête, la Russie se prend à rêver de gloire au Brésil. D’autant que les hommes de Don Fabio ont terminé en tête de leur groupe de qualification pour le Mondial, envoyant le Portugal de Cristiano Ronaldo en barrages.

Pour la Corée du Sud, la phase de qualification a été moins facile. Ballottée dans un groupe qui semblait pourtant à sa portée, la sélection entraînée par Hong Myung-bo a bien failli ne pas voir le Brésil. Battus par l’Iran à deux reprises, les Guerriers de Taeguk n’ont dû leur deuxième place qualificative qu’à une meilleure différence de but que l’Ouzbékistan. Demi-finaliste en 2002, la Corée du Sud espère au moins atteindre les huitièmes de finale pour faire aussi bien qu’en 2010.

À la tête de la Russie, Fabio Capello a fait du 4-3-3 son système fétiche. Pour affronter la Corée du Sud, le technicien italien n’a aucune raison de changer ses plans, si ce n’est de remplacer le vide laissé par le forfait de son capitaine Roman Shirokov. En son absence, Glushakov, Shatov et Denisov devraient former le trio du milieu de terrain. Devant, Kerzhakov devrait débuter en pointe, épaulé sur les ailes par Zhirkov et Samedov. Le dispositif est susceptible d’évoluer en 4-4-2 en cours de match, avec l’entrée de Kokorin.

Adepte du 4-2-3-1, Hong Myung-bo devrait conserver cette organisation pour affronter la Russie. Malmené en match de préparation (deux défaites), la Corée du Sud devrait débuter la rencontre avec le même onze que celui qui avait battu la Grèce en match amical en mars (0-2). À l’exception de Kim Jin-Soon, forfait pour le Mondial, qui devrait être remplacé par Kwak Tae-hwi en défense.

Depuis l’arrivée de Fabio Capello en juillet 2012, la Russie n’a perdu que deux rencontres sur dix-sept. Une quasi-invincibilité qui tient surtout à l’efficacité du quatuor défensif Kombarov-Berezutsky-Ignashevitvh-Kozlov qui n’a concédé que 11 buts.

La Corée du Sud a démarré ses trois dernières Coupes du monde par une victoire. La Pologne en 2002 (2-0), le Togo en 2006 (2-1) et la Grèce en 2010 (2-0) ont tous été battus d’entrée. Deux fois la Corée du Sud s’est qualifiée pour les huitièmes de finales (2002 et 2010). En 2006, elle avait laissé échapper la qualification lors du dernier match face à la Suisse (0-2), au profit de la France.