Laporte sur son absence de convocation en Bleu : "On dirait que Marseille, c'est supérieur à Bilbao"

Au commencement, il y eut ce tweet ambigu. Un "enfin bref" qui voulait paradoxalement en dire beaucoup juste après la convocation de Loïc Perrin en équipe de France après le forfait de Mamadou Sakho en novembre 2015. Un an plus tard, le 29 août 2016, Marca barrait sa Une d'un "Lopetegui recrute Laporte". Une semaine plus tard, Noël Le Graët réagissait vivement dans L'Equipe : "On ne va quand même pas mettre la pression à Didier pour le sélectionner. Si Laporte veut changer de maillot, ça le regarde."

Sa convocation en septembre 2016 puis en mars 2017 après le forfait d'Adil Rami n'a pas apaisé le défenseur central de l'Athletic Bilbao. Dernier épisode en date ce jeudi dans L'Equipe, Aymeric Laporte y lance un nouvel avertissement : "Si on ne fait pas appel à moi, il y a aussi une alternative possible et intéressante." "Pour l'instant, ça n'est pas l'objectif", prend-il soin d’ajouter. En équipe de France, l'ancien taulier des Espoirs passe derrière Koscielny, Varane et Umtiti, bien évidemment, mais aussi Zouma, Kimpembe et Rami.

Ce qui semble l'étonner dans le cas du Marseillais : "L’un joue à Chelsea (Zouma), l’autre au PSG (Kimpembe). Je suis à Bilbao, un club qui n’est peut-être pas assez valorisé en France. Ici, ça n’empêche pas certains joueurs espagnols d’aller en sélection... On dirait que Marseille, c’est supérieur à l’Athletic Bilbao. Chacun son avis. Si c’est inférieur, ça n’est pas inférieur de beaucoup."

Il n'est pas certain que Didier Deschamps goûte beaucoup aux paroles du défenseur central. On le sait, le sélectionneur attache beaucoup d'importance aux clubs dans lesquels évoluent ces joueurs. Le problème, c'est que Bilbao ne joue plus la Ligue des champions depuis 2014. Au contraire du PSG par exemple. Quant à Rami, avant son arrivée à l'OM, il l'a jouée régulièrement avec Séville, l'AC Milan et Valence.

"Si je suis franc, je constate qu’il y a parfois eu des blessés, des changements et des opportunités qui se sont ouvertes pour d’autres, mais pas pour moi", continue-t-il. Avant de conclure : "J'ai une partie de moi qui est espagnole car je vis là-bas depuis huit ans. Mais si ça se fait, ça sera surtout en raison de l’intérêt qu’ils me portent. Il est plus important qu’en France." Il est peu probable que cette sortie fasse grimper sa cote auprès de Deschamps. Cela risque même plutôt de produire les effets inverses.