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Henry : "Relever la tête"

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/06/2008 à 17:45 GMT+2

Après une courte nuit, Thierry Henry s'est réveillé avec la "gueule de bois". Mais si elle est difficile à digérer, la déroute face au Pays-Bas (4-1) doit être oubliée. Pour l'attaquant du Barça, il faut relever la tête et croire à la qualification. Car s

THIERRY HENRY, quel est votre sentiment au lendemain de cette claque face aux Pays-Bas (4-1) ?
T.H. : Ce sont toujours des matches durs à avaler. Ce matin, on s'est réveillé avec la gueule de bois. On ne s'est pas mis à l'abri tout de suite parce que, en prenant ce but sur corner d'entrée, ça les a conforté dans leur façon de jouer. C'est-à-dire bien garder la balle, nous faire sortir et contrer quand c'est possible. Pendant 20 minutes, on a ensuite eu un petit moment de flottement. Comme en début de seconde période. Maintenant, il faut essayer de faire ressortir le positif, même si c'est difficile de le faire après avoir pris 4-1. Cela dit, on a joué contre une équipe qui est en pleine réussite actuellement et qui joue un beau football. D'un autre côté, on n'a pas non plus mal joué. On a produit du jeu, on s'est créés des occasions. C'est ce qui est difficile.
Etes-vous abattus ?
T.H. : Abattus, non ! Il reste une possibilité de se qualifier. Comme il reste une possibilité à la Roumanie et à l'Italie. Les Roumains n'ont qu'un point de plus que nous. Mais, avant l'Euro, j'avais dit que cette équipe de Roumanie était une bonne équipe et elle l'a démontré. Heureusement que Mutu manque son penalty hier face à l'Italie. Sinon, on se retrouverait dans une position encore plus difficile. Maintenant, s'ils battent les Pays-Bas, notre match comptera pour du beurre. Mais il va falloir se mettre dans une bonne position pour éventuellement avoir une bonne nouvelle à la fin du match.
Votre lob manqué sur Van der Sar aurai-t-il pu faire basculer le match ?
T.H. : J'ai essayé de le lober et la balle n'est pas rentrée. Point barre. Ca ne m'a pas empêché de marquer ensuite. A chaque fois, il faut revenir et persévérer. Je ne vais pas non plus parler de l'arbitrage mais, je suis désolé, c'est aussi un tournant important du match (la main d'Ooijer dans la surface, ndlr). Mais le plus important, c'est qu'il ne faut pas baisser la tête. Il faut revenir à chaque fois et frapper à la porte. A un moment donné, on a réussi à ouvrir cette défense. Mais ce qui a été difficile, c'est que l'on n'a pas pu les faire douter puisqu'on prendre un but extraordinaire de Robben juste derrière.
Comment est l'ambiance au sein du groupe ?
T.H. : A vrai dire, je n'ai pas encore vu grand monde. Je me suis couché assez tard hier, vers 3-4 heures. C'est toujours difficile de s'endormir après un match, que ce soit une victoire ou une défaite. Aujourd'hui, c'est encore un peu chaud mais il va falloir oublier. C'est ce qu'on fait au quotidien. En tout cas, le groupe est soudé. Ca n'est pas parce que tu perds qu'il faut dire que le groupe n'est pas soudé. Il y a des moments comme ça. Il faut les surmonter. Tu gagnes et tu perds en groupe. Encore une fois, ça n'a pas été évident hier mais il faut faire le deuil de ce match, avancer et se préparer de la meilleure façon possible pour jouer ce match face à l'Italie.
Les Bleus sont-ils capables de réagir après une telle raclée ?
T.H. : Ca n'est pas une question de savoir réagir ou pas. Il faut réagir ! Ca n'est pas la première fois que ce groupe est dans cette situation. On s'est déjà retrouvé dans cette situation où notre destin n'était pas entre nos mains en qualifications pour la Coupe du monde et pour l'Euro. C'est encore le cas. J'espère qu'on va encore relever la tête.
Vous croyez vraiment à la qualification ?
T.H. : Bien sûr. Non seulement on y croit mais il y a encore une chance. Il reste une grosse possibilité pour qu'on se qualifie. Maintenant, les Italiens et les Roumains sont dans la même position que nous. Même si les Roumains savent que, s'ils gagnent, ils sont qualifiés. On verra ce qui va se passer mais c'est encore possible.
Aujourd'hui, le but n'est est-il pas de sortir la tête haute ?
T.H. : Non. Le but est toujours de se qualifier et de gagner l'Euro !
Craignez-vous que les Pays-Bas, déjà qualifiés, alignent leur équipe B contre la Roumanie ?
T.H. : Je ne sais pas s'il va y avoir des changements dans leur équipe. Mais quand vous voyez les remplaçants qui sont rentrés et qui n'ont pas débuté hier (Robben, Van Persie et Bouma ndlr), ce sont des joueurs qui savent jouer et qui savent faire la différence. Peu importe les joueurs qui seront sur le terrain, je pense que les Hollandais vont jouer le coup à fond. Après, nous, on n'a pas à s'occuper de ce qui se passe de l'autre côté. Ils sont déjà qualifiés, tant mieux pour eux. A nous de voir ce qu'on peut faire.
Comment qualifieriez-vous vos retrouvailles avec l'Italie?
T.H. : C'est un match à enjeu. Les deux précédents étaient pour les éliminatoires, l'autre était en finale de la Coupe du monde et celui qui arrive sera pour se qualifier.
Un retour de Patrick Vieira peut-il changer la donne ?
T.H. : S'il peut, il jouera. C'est important pour nous. Mais c'est à lui et au coach de répondre à cette question. Pour ma part, c'était difficile d'évoluer face à la Roumanie parce que je ne pouvais pas passer au-dessus de la douleur. Hier, j'avais encore mal mais je pouvais passer au-dessus de la douleur. Il y a des moments dans une carrière, et cela arrive souvent dans l'année, où tu vas sur le terrain sans être à 100%. Le connaissant, je pense que ce sera pareil pour Pat (Vieira). Quand il pourra jouer avec la douleur, il jouera.
Et vous, comment vous sentez-vous ?
T.H. : Je n'étais pas à 100 % mais j'ai essayé de faire le maximum. J'ai tout donné pour le maillot. Peu importent les conséquences. Mais ça ne s'est pas aggravé, c'est le plus important. Il n'y avait pas de risque. Quand tu peux aller au combat, il faut y aller.
Etes-vous à l'aise dans ce système où vous vous retrouvez seul en pointe ?
T.H. : Ca n'est pas la question de savoir si on est à l'aise ou pas. Le coach met un schéma en place. A nous de l'animer. Peu importe qui joue dans l'axe ou sur les côtés. Mais je pense que, pendant les 20 premières minutes, on les a un peu regardés. Ca n'était pas une consigne. Après, on a commencé à aller les chercher un peu plus haut et on les a mis en difficulté. Ils ont commencé à nous rendre le ballon un peu plus rapidement, à mettre des ballons en touche et à dégager n'importe comment. C'est ce qu'il va falloir essayer de refaire : aller de l'avant.
La préparation des Bleus est-elle en cause après un si mauvais départ ?
T.H. : On a fait une bonne préparation. On avait fait la même chose en 2006 et avant la Coupe du monde 1998.
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