Bastia peut y croire

Bastia sort vainqueur de son duel "à la vie à la mort" avec Caen et revient à trois points de Nice, premier non relégable. Les Corses signent leur premier succès à l'extérieur en Ligue 1 depuis le 30 août 2003 ! C'est l'expérience qui a fait la différence samedi soir à l'image de Karembeu, titulaire surprise en défense centrale, auteur d'un match énorme. En effet, face à des insulaires très regroupés avec six joueurs au milieu, la jeune équipe caennaise s'est montrée bien trop timorée. En début de partie ce sont pourtant eux qui dominent mais ils pèchent dans la finition à l'image de ce débordement de Deroin dont le centre est dévié par Karembeu devant Mazure (8e).

Sur coup franc, Watier alerte bien Penneteau (17e) mais les hommes de Michel Padovani ne s'affolent pas et attendent leur heure. Après la pause, une tête de Deroin sur le poteau (49e) laisse espérer une révolte des Normands mais il n'en est rien et ils sont crucifiés à la 56e minute par André. Caen tente bien de réagir et se lance à l'assaut du but de Penneteau mais Ben Askar bien servi par Mazure manque la balle d'égalisation (67e). Solidaires jusqu'au bout, les Corses tiennent leur victoire. Ils recevront Istres dans quinze jours.

Le miracle ne se réalisera pas pour les Istréens. Défaits pour la première fois au Stade Parsemain, les troupes de Xavier Gravelaine se rapprochent inéluctablement de la relégation. Pourtant, ils ont chèrement vendu leur peau face à des Rennais qui continuent de créer la surprise. Rudy Riou avait cependant retardé l'échéance en stoppant un penalty tiré par Monterrubio dans les premières minutes (6e). Mais Toifilou Maoulida, servi par Kallström, trompait finalement la vigilance du gardien (15e, 1-0). L'expulsion sévère de Leugueun compliquait encore la tâche des Provençaux (29e).

Istres faisait le dos rond mais un nouvelle expulsion, celle de Perrier-Doumbé, redistribuait les cartes (67e). Remis en confiance, les Istréens mettaient Isaksson à rude épreuve (80e, 87e) mais finissaient par craquer face au meilleur buteur de L1, Frei (90e, 2-0). Invaincu depuis 9 matches et revenu à seulement deux points de l'OM, Rennes est un candidat de plus en plus crédible à l'Europe.

L'invincibilité de Janot continue à domicile ! Voilà près de 1050 minutes que le gardien des Verts n'est plus allé chercher de ballon dans ses propres filets. Janot a notamment gagné ses duels face à Pimenov (58e) , Ogbeche (62e) et Obraniak (83e) devant des Messins qui auraient pu très bien repartir de Geoffroy-Guichard avec les trois points de la victoire tant les hommes de Jean Fernandez se sont procurés les plus belles occasions.

Les Verts, eux, n'ont pas su tirer profit de la réussite de leur gardien pour se montrer tranchants en attaque. Ce match nul permet à Saint-Etienne de grimper à la 8e place avant d'aller à Toulouse tandis que Metz assure encore un peu plus son maintien avec ce point pris à l'extérieur, avant de recevoir Lens lors de la prochaine journée.

Vainqueur de ses trois dernières rencontres, Ajaccio faisait un peu figure d'épouvantail avant de recevoir Bordeaux. Du coup, les Girondins, pas au mieux ces derniers temps, se rendaient en Corse avec un objectif affiché : ne pas perdre. Et c'est donc à une rencontre placée sous le signe de la crispation et de la maladresse qu'ont assisté les spectateurs du stade François-Coty.

Après une première période qui a ressemblé à un long round d'observation, chaque équipe a eu sa chance après la pause. Côté corse, c'est Edson, seul devant le but, qui faillit trouver l'ouverture (49e). Mais un faux rebond perturbait sa frappe, largement au dessus. Pour les Girondins, c'est une tête de Chamakh repoussée sur la ligne par Collin qui aurait pu faire la différence (67e). 0-0 et déception pour Ajaccio qui n'est toujours pas assuré du maintien. Quant aux Bordelais, ils ont obtenu ce qu'ils étaient manifestement venus chercher en Corse.