Rothen veut sauver le PSG

L'international français (7 sélections), présenté comme l'une des principales recrues du PSG l'été dernier, n'a guère eu l'occasion de justifier son statut jusqu'à présent. Entre un problème aux adducteurs en septembre puis ses ennuis à la cheville, l'ancien Monégasque n'a disputé que 9 matches (7 en L1 et 2 en Ligue des Champions) cette saison. Après avoir repris un entraînement complet mercredi, il s'impatiente de retrouver les terrains.

"Tout dépendra de ma semaine d'entraînement, on parlera avec l'entraîneur en fin de semaine mais mon objectif, c'est être dans le groupe pour jouer face à Bastia (match qui se disputera à huis clos) , a-t-il déclaré à un correspondant de l'AFP. J'ai envie d'aider tout le monde à remonter la pente." Comme le reste du groupe, qu'il a continué à côtoyer tous les jours au Camp des Loges et les soirs de match au Parc, Rothen veut oublier un début de saison raté.

"On n'a pas gagné le moindre match pendant près de deux mois, avec de nouveaux joueurs et un groupe en reconstruction, explique-t-il. Forcément, on s'est posé des questions, tout le monde s'est tiré un peu dans les pattes." Jusqu'au fameux épisode de "la taupe" qui a contribué à creuser davantage les dissensions internes. "On s'est peut-être trop arrêté à rechercher +la taupe+, on a perdu de l'énergie et du temps, ça nous a plus séparé que resserré, estime-t-il. Après, il y a eu Vahid (Halilhodzic), le fonctionnement qu'il a pu mettre en place et qui a eu du mal à être accepté avec les résultats. On avait l'impression que tout ce qu'on lui demandait était toujours refusé. Le discours ne passait plus. Il fallait changer quelque chose."

L'entraîneur franco-bosniaque a été remplacé par Laurent Fournier, mais après une victoire inaugurale sur Bordeaux (3-1 a.p.) en Coupe de France, le PSG a rechuté à Strasbourg samedi dernier (1-3). "Tout reste à faire, reconnaît Rothen. Il faut sauver le club. Déjà assurer le maintien parce qu'on connaît les ravages que peut faire une relégation, surtout pour un club comme Paris. Là, on reste sur trois défaites d'affilée, il faut arrêter l'hémorragie au plus vite."

Malgré ce programme bien loin des ambitions affichées en début de saison (qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions et podium en L1), le vice-champion d'Europe (avec Monaco l'an passé) assure ne pas regretter son choix et veut encore rêver d'une victoire qui sauverait un peu les apparences. "La Coupe de France, c'est le seul objectif qu'il nous reste, on a à coeur de la gagner", affirme-t-il, en rêvant aussi sur un plan personnel d'un retour en équipe de France.

"C'est mon objectif personnel, précise-t-il. Si je reviens à mon meilleur niveau, il n'y a pas de raison que, derrière, le sélectionneur ne fasse pas appel à moi. On s'est croisés plus d'une fois au Parc, il a pris de mes nouvelles. Maintenant, il attend que je rejoue pour voir où j'en suis. J'ai quitté les Bleus sur blessure. Si je retrouve mon meilleur niveau, il n'y a pas de raison pour que je n'y revienne pas."