Duel de buteurs

KARIM BENZEMA : Benzema est l'attaquant moderne par excellence. Adroit devant le but, il n'hésite pas à décrocher pour remiser sur ses milieux ou se lancer dans des chevauchées souvent payantes dans la veine de Thierry Henry ou de Ronaldo. Complet, sa vitesse et son sens de la passe peuvent lui permettre d'évoluer sur les côtés même si c'est en pointe qu'il est le plus efficace. Et comme rien ne semble lui résister, il a également démontré qu'il n'était pas maladroit sur coups de pied arrêtés.

FERNANDO CAVENAGHI : Fernando Cavenaghi fait partie de cette race de buteurs à l'ancienne. L'Argentin n'entre pas dans les canons des attaquants modernes. L'ancien joueur de River Plate n'est ni grand (1,81m), ni costaud (77kg), ce n'est pas un modèle non plus de rapidité. Mais "Cavegol" a pour lui un sens inné du but. Une confiance à toute épreuve. A l'image des attaquants formés en Argentine (Batistuta, Trezeguet), Fernando Cavenaghi, surnommé "El Torito", est un cogneur qui ne vit que pour le but. Pour preuve : n'ayant pas marqué face au PSG dimanche (3-0), l'attaquant faisait la moue à la fin du match.

KARIM BENZEMA : Ces dernières saisons, le rendement offensif de Lyon souffrait de "Juninho-dépendance", cette année c'est Benzema qui a revêtu le costume de leader. L'OL cherchait un grand buteur, il n'a eu qu'à piocher dans son centre de formation. Meilleur buteur (24 réalisations) toutes compétitions confondues et meilleur passeur (6) en Ligue 1 des champions de France, il compense la qualité de jeu moyenne de son équipe et la nette baisse de forme de Juninho. Pour preuve, il n'a manqué qu'une seule des trente-huit rencontres de Lyon cette saison. Hors du terrain, son autorité est grandissante. Quand il reproche à son entraîneur de l'avoir positionné sur le côté gauche, le match suivant il se retrouve seul en pointe...

FERNANDO CAVENAGHI : Ayant été intégré tardivement au schéma de jeu de Laurent Blanc, Fernando Cavenaghi n'a pas encore l'autorité d'un Fernando ou d'un Franck Jurietti dans le vestiaire girondin. Pour autant, sa faim et sa grinta de buteur sont autant de stimulants pour ses coéquipiers. Sur le terrain, l'Argentin a des faux airs de Pauleta. Sa participation à la construction du jeu n'est pas essentielle mais son flair et son sens du but font de lui un renard des surfaces redoutable et redouté.

KARIM BENZEMA : Le Lyonnais accuse une relative baisse de forme en L1 depuis la trêve hivernale. "Seulement" quatre buts inscrits en 2008, un total plus que convenable mais qui diffère de son début de saison étincelant (12 buts lors des dix premières journées). Son repositionnement sur l'aile gauche au profit de Fred explique en partie cette légère baisse de rendement. Pour autant, en 8e de finale aller de C1 face à Manchester, la jeune perle de 19 ans a démontré qu'elle n'avait rien perdu de son sens du but. Deux occasions, un but. Le tarif est souvent le même avec Benzema.

FERNANDO CAVENAGHI : Du statut de remplaçant peu utilisé durant l'ère Ricardo, Fernando Cavenaghi est passé à celui de serial buteur quasiment indispensable à la pointe de l'attaque girondine. Profitant de l'absence de Marouane Chamakh parti à la Coupe d'Afrique des Nations, celui qui ne brillait qu'en Coupe de l'UEFA a pris ses quartiers en Ligue 1 et marqué 8 buts en 8 journées. Même s'il est resté muet lors de ses deux dernières sorties en championnat, difficile de le classer parmi les joueurs en baisse de forme.