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"Ça commence à payer…"

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/01/2009 à 22:00 GMT+1

Critiqué pour ses bourdes à répétition, Ronald Zubar releve la tête. Il reste ainsi sur deux belles performances à Auxerre (0-2) et face au Havre (2-0). L'ancien Caennais s'est même offert le luxe de marquer samedi soir. Une prestation remarquable, saluée

RONALD ZUBAR, votre solide prestation face au Havre (2-0), ponctuée d'un but, a été saluée par Eric Gerets. Comment avez-vous accueilli ces félicitations ?
R.Z. : Le coach était content pour moi. Parce que ça fait un petit moment que je cherche ce but. Je n'arrête pas de me dire : "Mais tu vas le mettre ce but !" A chaque fois, ça ne passait pas très loin. Samedi, j'ai enfin marqué et j'ai forcément eu une pensée pour le coach. Il a toujours cru en moi, même dans les moments les plus délicats. Contre Lille (2-2), il était content de ma prestation. Il m'avait fait jouer tout le match malgré mes erreurs et tous les sifflets. J'étais resté concentré jusqu'à la fin de la rencontre. Il m'avait félicité.
Votre but peut-il lancer réellement votre saison ?
R.Z. : Ça commence à payer. De toute façon, le travail porte toujours ses fruits. Il faut toujours persévérer. Mais on sait qu'à Marseille, ça va super vite. Il suffit que l'on reprenne deux buts et tout le monde dira que la défense est nulle… On connaît la maison. Mais s'il faut prendre un but par match et gagner 2-1. Je signe tout de suite.
L'OM n'a pas pris qu'un seul but en trois matches. Eric Gerets aurait-il trouvé la bonne formule derrière ?
R.Z. : Depuis le début de saison, on parle de remanier la défense. Mais si on regarde bien, la défense alignée samedi soir face au Havre n'a perdu qu'un seul match officiel cette saison en championnat. On n'a pas pris beaucoup de buts. Et là, on redémarre l'année plutôt bien. On va tout faire pour continuer ainsi. J'espère vraiment qu'il n'y aura pas beaucoup de pépins physiques parce que c'est vrai que c'est pénalisant pour tout le monde.
Eric Gerets a toujours cru en votre potentiel. Il n'a d'ailleurs jamais souhaité recruter de défenseurs au mercato. Est-ce une vraie marque de reconnaissance pour vous ?
R.Z. : Oui, ça fait vraiment plaisir. Car lui aussi avait fait l'objet de critiques pour m'avoir maintenu en défense. Beaucoup de gens ne comprenaient pas. Je suis content pour lui car il a toujours cherché à obtenir le meilleur de moi-même. Un grand coup de chapeau à Eric Gerets que je remercie énormément. Mais le coach connaît mes qualités : il sait que je suis bosseur et que je ne lâche jamais rien. Il sait de quoi je suis capable. C'est pour ça aussi que ça le fait chier de voir que je n'étais pas au meilleur de ma forme et je ne faisais peut-être pas les matches qu'il attendait de moi. Mais il n'a pas été tendre… Beaucoup de gens croient qu'il est gentil et cool avec moi, mais ce n'est pas du tout le cas.
Selon Gerets, "Quand Zubar fait une faute, on prend un but. C'est son destin." Comment prenez-vous cette déclaration ?
R.Z : (Rires). Il fait allusion au but de Lille sur ma passe en retrait à Steve (Mandanda). On en a parlé avec le coach. Et il avait effectivement fait ce constat. Face à Liverpool (1-2) au match aller, j'ai fait une erreur d'appréciation. Et on a pris un but sur cette action. A Eindhoven (2-0), sur un coup de pied arrêté j'ai commis une erreur de marquage. Et on a pris un but (rires). Conclusion : dès que je faisais un truc de travers, on le payait cash. Et quand je ne jouais pas, on faisait aussi des erreurs, mais on ne prenait pas de but.
Comment avez-vous vécu les sifflets du Vélodrome lors du match face à Lille ?
R.Z : Je me suis dit :"Qu'est-ce qu'il peut t'arriver de pire que de se faire siffler par ton propre public ?" Il n'y a pas pire humiliation. Je ne pouvais que mieux faire. A partir de ce moment-là, je me suis dit : "Ronald, arrête de vouloir trop bien faire et te prendre la tête ! Joue libéré. Joue ton football." Et depuis, je joue comme je sais faire. Ça paye. Je n'avais jamais fait de si bons matches et enchaîner des performances de ce niveau-là.
Et puis vous avez marqué contre votre camp à Besançon en Coupe de France…
R.Z : (Il éclate de rires) On en a rigolé avec Steve à la fin du match. Mais sur le coup, on a rien dit… Sur l'action, je reviens à fond et je tape la balle pour la dégager. Mais je la vois qui redescend dans le but. J'ai fait grise mine après… Le plus dur, c'était d'égaliser et d'essayer de se qualifier. Il ne fallait pas perdre ce match. Car c'était la mauvaise cerise sur le gâteau… J'ai peut-être un petit chat noir qui me suit et qui ne veut pas me lâcher. Mais je me suis remis au boulot après et je suis reparti de l'avant. Il n'y a que moi qui puisse me sortir de cette situation et montrer mon vrai de visage.
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