Des Verts dans le dur

Quand le sort s'acharne… Face à Nice samedi, les Verts n'aligneront aucun des sept éléments défensifs qui leur avaient permis de décrocher l'Europe la saison dernière. Seul Jody Viviani a été écarté sur choix de l'entraîneur, les six autres sont soit sur le flanc pour plusieurs semaines soit suspendus. La liste est interminable et donne le vertige. Loïc Perrin souffre d'une élongation, Christophe Landrin d'une inflammation de la cheville, Efstathios Tavlaridis, victime cette semaine d'une fracture de la main, sera absent deux semaines, Sylvain Monsoreau, touché au talon d'Achille, ne retrouvera pas les terrains avant 2009, quant à Mouhamadou Dabo, victime d'une fracture du péroné, son retour n'est pas programmé avant le mois de décembre. Ajoutez à cette hécatombe la suspension longue durée de Moustapha Bayal Sall, le défenseur le plus régulier la saison dernière, ainsi que celle de Blaise Matuidi face aux Aiglons.

De quoi donner des ailes aux Niçois d'autant que Saint-Etienne a encaissé quinze buts lors des cinq dernières rencontres soit plus que l'OGCN depuis le début de saison ! Les raisons d'un tel fiasco ? Hormis les blessures, le niveau de jeu inquiétant affiché par les habituels réservistes. Cédric Varrault et David Sauget en tête. L'ASSE récolte là les fruits d'un mercato mal géré. Laurent Roussey n'a pas voulu mettre en danger le onze titulaire qui a emmené le club en Coupe de l'UEFA. De fait, aucune recrue de premier choix et beaucoup de seconds couteaux. Pas de quoi instaurer une réelle concurrence si bien que la moindre absence se fait ressentir.

Dans cet épais brouillard qui ne cesse d'assombrir l'avenir de l'ASSE, Jérémie Janot ne veut pourtant pas céder aux sirènes de l'alarmisme : "Il nous manque aujourd'hui sept joueurs du secteur défensif, mais il ne faut pas s'en servir d'excuse, ni de mouchoir pour pleurer. On va y aller, se battre avec nos armes, une grosse détermination et ce n'est pas grave si des joueurs ne jouent pas à leur poste." Rien ne sert donc de s'apitoyer sur son sort. L'ASSE n'a plus le temps pour ça et Alain Perrin le sait bien : "A nous de faire abstraction de la situation actuelle pour ne pas se rajouter une pression supplémentaire. Nous devrons afficher un état d'esprit de Coupe, de combat, de conquête. Les joueurs doivent affirmer leurs valeurs." Le nouveau coach des Verts sait qu'une victoire face à Nice chasserait une partie des doutes qui gangrènent le collectif stéphanois. Enfin ce qu'il en reste…