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Govou vide son sac

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/09/2008 à 08:05 GMT+2

D'habitude discret, Sidney Govou sort de sa réserve dans les colonnes de L'Equipe, jeudi. Le climat pesant autour des Bleus, son faux départ de Lyon, Jean-Michel Aulas, les adversaires que la domination de l'OL agace... il se lâche et livre ses vérités.

Depuis le début de la saison, on ne l'avait pas entendu. Pas même une conférence de presse. "Je n'avais pas grand choses à dire", répond-t-il. Pourtant, dans les colonnes de L'Equipe, Sidney Govou a montré qu'il en avait gros sur l'estomac. Et il vide son sac. Tout y passe, à commencer par l'après-Euro qu'il a mal vécu avec l'équipe de France. Si ses prestations ont pu lui redonner le sourire (trois buts et une passe décisive en trois matches), le Lyonnais n'apprécie pas l'atmosphère qui entoure les Bleus et surtout Raymond Domenech. "En équipe de France, la période a été infernale. Cela a été très ch... à vivre. Plus rien n'était objectif, plus personne ne jugeait ce qui se passait sur le terrain. On aurait dit que la seule chose qui comptait vraiment était de virer le coach", raconte-t-il. Et il sait que ça n'est pas fini. "En octobre, avant la Roumanie, je sais que ça va être dur. On ne va pas nous laisser tranquilles" , prédit-il.
Mais Govou livre également ses vérités sur Lyon, et en particulier son énième faux départ annoncé durant l'été. Un départ dont il n'a jamais vraiment été question. "Je n'ai rien voulu dire et c'était ce qui était convenu avec le président. Sauf que, lui, il a parlé, regrette-t-il. Cela m'a énervé qu'il dise tout et son contraire. Il a d'abord dit que j'allais partir. Puis que j'allais rester et qu'il allait me faire une proposition de prolongation. Et enfin, puisque Loïc Rémy s'en allait à Nice, que je ne partirais pas. Ça m'a saoulé. Je leur ai dit". Plus habitué à distiller les buts et les passes, le milieu offensif de l'OL glisse également quelques tacles. "Je ne dis jamais rien et c'est peut-être pour ça qu'ils en ont profité. Ils savent que, quand vient le jour de jouer, je suis à fond. Mais, à force, ça commence à me gaver". La nature de ses rapports avec Jean-Michel Aulas ? "On n'a pas de rapports", rétorque-t-il.
"Ça commence à me gaver"
Mais il est finalement resté pour disputer sa 10e saison avec les Gones. Avait-il vraiment le choix ? "J'ai vite compris que ce serait très compliqué", avoue-t-il. "Je ne suis pas con. J'ai 29 ans, je sais comment ça se passe (...) Ils peuvent prétendre le contraire, la réalité est là : s'ils ne veulent vraiment pas discuter avec un autre club, il ne se passera rien" . Et il accuse, preuves à l'appui : "Faut pas me la raconter. Il ne faut pas me la jouer à l'envers. Pas aujourd'hui. Quand on me dit qu'il n'y a pas de club pour moi ou qu'on me propose seulement un échange avec Porto... c'est un discours qui n'est pas franc" . Pourtant, Govou ne regrette pas d'être resté. "Je ne suis pas plus frustré que ça, affirme-t-il. J'en ai discuté dès le départ avec le coach. Et lui, au moins, a été super clair : il ne voulait pas que je parte".
Aujourd'hui, ses prestations en attestent, son envie est intacte. "Je ne suis pas lassé de gagner", affirme-t-il. Il réserve d'ailleurs ses derniers tacles à ceux que la domination de l'OL agace : "Certains ne sont pas objectifs du tout. Ça me choque d'entendre Guy Roux, par exemple, dire n'importe quoi. Que nos adversaires cherchent à nous faire chuter, c'est normal. Mais il y a quand même des choses surprenantes. J'ai lu dans L'Equipe ce qui disaient de nous nos adversaires des six premières journées. C'est incroyable, ils ont tous très bien joué, ils méritaient tous de gagner ! Et on a pris 16 points sur 18 !". Les prochains adversaires de Lyon, à commencer par le Bayern qu'il connaît bien, sont prévenus : Sidney Govou est en colère !
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