Hoarau-Giuly, duo de choc

Un succès au Parc contre Lille (1-0), une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Et pour finir une belle victoire sur la pelouse du Havre (1-3). Le tout ponctué par une 8e place en L1. Incontestablement, Paris a retrouvé le sourire après une semaine parfaite. Le principal est pourtant ailleurs : Paul Le Guen a peut-être trouvé la formule gagnante en attaque... Car si Péguy Luyindula s'est rappelé au bon souvenir du PSG en coupe, les deux autres succès parisiens ont été construits autour d'une idée du technicien parisien: associer Hoarau-Giuly à la pointe de son 4-4-2.

Jusque là, l'ancien entraîneur lyonnais avait tâtonné. Hoarau avait ainsi été associé à Pancrate, Kezman ou encore Luyindula. Le pivot réunionnais avait également été seul en pointe dans un 4-3-3 qui semblait avoir la préférence du Breton ces derniers temps. Le tout sans grande réussite. Jamais un système ne s'était imposé comme incontournable. Le dernier pari tenté par Le Guen pourrait bien être le gagnant. Entre le petit Giuly "renard des surfaces" et le grand Hoarau qui se rend disponible, et prend du volume à chaque match, le duo séduit.

Pour leur première association contre Lille dimanche dernier, c'est Giuly qui avait inscrit l'unique but du match. Face au Havre, le tandem a encore été redoutable. Deux nouvelles réalisations pour l'ancien meilleur buteur de la Ligue 2. Et un but sur une superbe frappe pour l'ancien de la Roma. Vous avez dit efficace ? On serait tenté de le croire. En tout cas, la formule marche... "Hoarau et Giuly sont complémentaires, c'est pour ça que je suis venu à ça", explique Le Guen. Leurs deux premiers matches ensemble lui donnent raison. Et pas seulement du point de vue des statistiques.

Si Hoarau attire les défenseurs, joue parfaitement son rôle de tour de contrôle et de finisseur, l'ancien petit lutin de Monaco profite de tout les espaces offerts par son coéquipier, apporte son flair et son dynamisme. Le Guen n'a toutefois rien inventé. Ce n'est pas une première de voir Giuly en pointe. A Monaco, Didier Deschamps avait déjà tenté l'expérience. Ludo évoluait alors aux côtés de Dabo Prso ou de Fernando Morientes, deux vrais pivots comme Hoarau. Et on connait le résultat (13 buts en L1 et une saison magnifique pour l'ASM).

Dans la Capitale, tout le monde rêve de la même destinée. "Si on a un Giuly comme ça toute la saison, on sera tranquilles", souffle l'ancien Havrais, qui possède des qualités proches de celles de Morientes selon Giuly : "Il me compare à Morientes? C'est un comique, faut pas l'écouter", lance le buteur réunionnais auteur déjà de huit réalisations en L1. S'il a peut-être trouvé son duo d'attaquants, Paul Le Guen a toutefois un dernier souci à régler : qui va jouer à droite ? Si Giuly qui avait été recruté pour évoluer à ce poste, se retrouve en pointe, il faut lui trouver un remplaçant. Sessegnon semble être "l'heureux élu". Il peine toutefois à rester dans son couloir. Un souci d'organisation qui ne plait pas à Le Guen. Surtout avant de défier Lyon la semaine prochaine. Mais bon, Paris a désormais un tandem d'attaquant digne de ce nom. On ne peut pas tout avoir.