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L'OM privé de dessert

Eurosport
ParEurosport

Publié 14/09/2008 à 12:00 GMT+2

Malgré une prestation des plus convaincantes, Marseille a dû se contenter du match nul face à Bordeaux (1-1). La première victoire phocéenne à Chaban-Delmas depuis 1977 attendra. Si l'OM ramène un bon point de Gironde, il perd la tête de la L1 au profit d

BORDEAUX-MARSEILLE : 1-1
Buts : Chamakh (26e) pour Bordeaux - Koné (2e) pour Marseille
Même sur leur 31, les Phocéens n'ont pu forcer le destin. Echaudés par trente-et-un ans d'insuccès à Chaban-Delmas, les hommes d'Eric Gerets, partis pied au plancher, ont dû se contenter d'un nouveau match nul face au rival girondin (1-1). Un point pris qui n'est plus à prendre... mais qui laisse bien des regrets. Leader de Ligue 1 avant cette 5e journée, l'OM laisse donc son fauteuil à un Lyon très heureux face à Nice (3-2). Mais à trois jours de défier Liverpool, l'intérêt est sans doute ailleurs.
Car cet OM-là a été une nouvelle fois époustouflant offensivement grâce à un jeu court et léché, des ouvertures d'orfèvres et une vitesse de percussion peu commune. Ce n'est pas un hasard si Koné à la réception d'un centre de Niang, prend Bordeaux à froid comme jamais (1-0, 2e). Mais pour plonger Chaban-Delmas dans la grande dépression, réussir là où les grands noms de l'ère Tapie et le duo Barthez-Drogba avaient échoué, et en définitive, éviter la "grande déception", il aurait fallu enfoncer le clou. Convertir les occasions franches et avoir un brin de réussite supplémentaire.
Les regrets de Koné
Koné peut nourrir des regrets éternels d'avoir buté sur une sortie de Ramé (17e) puis manqué son piqué sur une passe de génie de Ben Arfa (81e), Niang se prendre la tête à deux mains sur un tir rasant la mire (31e) et Pape Diouf pester sur un penalty éludé par M. Layec sur une faute de Diawara sur Ziani. Mais derrière les frustrations d'un vingt-quatrième "échec" de rang en Aquitaine, l'OM est surtout tombé sur un Bordeaux d'honneur. Tantôt à l'énergie, tantôt survolté, porté par un public en transe. Une défaite aurait relégué la bande à Blanc à sept points du leader. A naviguer dans les doutes avant de défier Chelsea dans trois jours à Stamford Bridge. Il n'en fut rien.
Bien rodés au milieu derrière le duo de recrues Gourcuff-Gouffran, les Girondins auraient même pu plonger l'OM dans une plus grande turpitude. Dans la foulée d'une égalisation de Chamakh à la conclusion d'une action à trois d'anthologie (1-1, 26e), la bande à Blanc aurait même pu l'emporter sur une fusée de Wendel (45e) et surtout une tentative de frappe de Chamakh empêchée par un retour miraculeux de Taiwo (63e). Dans ce bras de fer de tous les instants, l'engagement physique a été total, le fair play toujours à portée de main. Mais les accrochages nombreux dans la plus pure tradition de ce "classique" à l'image d'un vilain coup de Koné sur Placente qui aurait pu valoir le rouge (57e).
A défaut de succès, les Olympiens pourront se consoler avec les retours de blessure Ben Arfa et Valbuena, probants en fin de partie. Un bon bonus en perspective des Reds. Mais les errements de Mandanda (66e) auraient aussi pu lui coûter cher. A tout prendre de cette affiche de rêve, à l'intensité des grands soirs, Gerets retient donc un exploit manqué sur une pelouse décidemment maudite. Désillusion quand tu nous tiens...
LA DECLA : Eric Gerets (entraîneur de Marseille)
"Déçu? Vous avez vu le match, on a quatre ou cinq grosses occasions de but, on joue une première mi-temps pratiquement à la perfection. L'adversaire n'est jamais rentré dans le match car on a laissé circuler le ballon extrêmement bien. En 2e mi-temps, Bordeaux rentre plus dans le match mais à la fin on reprend le match en main avec de nouveaux des occasions de but. Malheureusement, la réussite n'était pas en notre faveur. Je me suis régalé en 1re mi-temps, tout le monde dans le stade a vu une très bonne mi-temps de haut niveau pour la compétition en France. On avait besoin aussi de montrer quelles sont les qualités de notre équipe, dans des circonstances difficiles. On l'a prouvé. On n'a pas donné beaucoup d'occasions à l'adversaire qui a quand même une attaque et un entrejeu assez dangereux offensivement. Le but de Bordeaux, c'est une action de rêve. Quand tu prends un 'goal' d'une telle beauté, tu peux accepter, tu dois respecter".
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