Les Verts dans le rouge

Rien ne va plus dans le Forez ! Les Verts sont la nouvelle lanterne rouge du Championnat. L'effet Perrin n'a pas encore eu lieu et cette septième défaite consécutive plonge encore un peu plus les Stéphanois dans le marasme. Même si de nombreux cadres étaient absents (Viviani, Perrin, Sall, Tavlaridis, Dabo, Matuidi et Landrin), les partenaires de Gomis se sont montrés trop timorés en première période, et trop maladroits en deuxième, à l'image de leur attaquant international, pour réussir à déstabiliser une équipe niçoise qui a su parfaitement défendre.

Dans les 45 premières minutes, sous la neige et sur un terrain de plus en plus glissant, les joueurs de Frédéric Antonetti ont en effet donné une leçon de tactique et de réalisme à leurs adversaires. Après avoir fait le dos rond pendant le premier quart d'heure face à des Stéphanois qui voulaient forcément mettre la pression d'entrée, les Azuréens, peu habitués à ces températures hivernales, ont marqué sur leur première occasion. A la 20e minute, suite à un corner très bien tiré par Hellebuyck, Echouafni, oublié au point de penalty, plaçait sa tête du haut de ses 36 ans et trompait un Janot impuissant.

Les Verts pouvaient baisser la tête et s'en vouloir. Leur fébrilité défensive démontrait que la confiance est loin d'être au rendez-vous, et la fin de la première période ne donnait pas plus de motifs d'espoir. A la reprise, cependant, la donne changeait un peu, et les Verts se montraient plus incisifs et motivés. Mais c'est leur maladresse qui prenait le relais. A plusieurs reprises, ils se retrouvaient en position d'égaliser. Mais que ce soit Gomis, Hautcoeur ou Machado, ils manquaient soit de précision, pour le premier, soit de réussite, pour les deux autres.

Les Niçois, toujours aussi bien placés sur le terrain et impeccables défensivement, Letizi assurant son rôle de dernier rempart le cas échéant, se contentaient eux de défendre et plaçaient quelques contres. Les dix dernières minutes étaient tout de même plus difficiles pour les coéquipiers de Rool, et c'était même le poteau qui les sauvait, à deux minutes de la fin, sur une tête de Gigliotti détournée par Letizi. Mais sur leur seul tir cadré du match, ils avaient assuré l'essentiel, prolongeant la spirale négative des Verts. L'hiver sera très long dans le Forez...

"Le résultat est contre nous mais la manière est plutôt encourageante même si seul le résultat compte. J'ai vu des joueurs afficher une attitude conquérante. Il faut s'en servir pour la suite. Nous ne pouvions pas réaliser de miracles en quinze jours. Nous avons affronté Lille et Nice qui est en grande forme. Nous ne perdons que 1-0. L'histoire de ce match est contre nous avec notamment un arrêt de Letizi en fin de partie. Nous sommes en pleine tempête et il faut attendre des jours meilleurs. Nous avons joué ce soir en étant privés de huit à neuf joueurs. Certains prévoyaient que nous concéderions une sévère défaite. Nous aurions peut-être pu créer la surprise mais il aurait fallu être plus vigilant et plus en réussite en attaque. Lorsque l'on voit comment nous étions il y a trois semaines et comment nous sommes aujourd'hui, il y a une grosse différence. Nous allons nous en sortir, en tout cas je l'espère".