"Ma réflexion a évolué"

E.B. : La bonne surprise, ce serait traduire par des buts certaines idées de jeu développées lors des deux derniers matches. Dans la réalité des points, nous sommes dans le dur! Les matches contre Toulouse étaient de qualité, mais ils se sont soldés par un point. À l'inverse, contre Valenciennes et Grenoble c'était plus faible au niveau du contenu mais on a fait le plein.

E.B. : Je suis en perpétuelle interrogation au niveau de son animation. Jusque-là, vous avez été très bons, vous avez donné la bonne équipe. Pour une fois, j'espère que l'adversaire sera surpris. Je ne peux pas rester figé! Il faut que Pablo Correa réfléchisse un peu sinon c'est trop facile. Ma réflexion a évolué. A un moment donné, il faut aiguillonner tout ça, susciter de la réactivité. Ça passe par des choix de systèmes de jeu, de joueurs. On peut au moins essayer de présenter un autre visage, d'amener autre chose. Surtout contre une équipe capable de soutenir le poids d'un match durant 90 minutes, de tenir sans s'affoler, sans faire de grossières fautes, de rester en place et de te placer des contres mortels avec Hadji.

E.B. : On a déjà un effectif pléthorique. Si c'est pour empiler les joueurs et avoir une situation de concurrence, c'est inutile. Le moment venu, il faudra se poser ces vraies questions. Concerner 28 joueurs, c'est difficile, il faut être réaliste. C'est une force qui tire un peu le groupe vers le bas. Des recrues, oui, mais qu'elles soient supérieures à tout ce que l'on a.

E.B. : Dans la complémentarité, dans le fait de défendre collectivement, de jouer les uns par rapport aux autres, on est en progrès. Nos situations sont plus construites, plus abouties. Il faut maintenant les traduire en buts. Personne ne lâche. Beaucoup de joueurs viennent d'horizons différents, avec parfois des objectifs personnels un peu trop tournés sur leur ego. Mon boulot est de ramener tout le monde autour d'une dimension collective.

E.B. : Le FCN reste sur le fond un très grand club qui a sa place dans le paysage du foot français. C'est paradoxal de tenir un tel discours, mais c'est un club d'avenir. Nous sommes dans la saison la plus compliquée. C'est une transition. Le club s'est donné les moyens de réussir en L2. Cela a des conséquences sur cette saison en L1 car les objectifs ne sont en rien les mêmes. Ici, il y a tout pour travailler. Cela transpire le foot, les habitudes du haut niveau. Il faut relancer ça, ne pas paniquer, trouver les réponses, et surtout penser au terrain.