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Perrin vide son sac

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2008 à 14:15 GMT+2

Dans L'Equipe, Alain Perrin s'explique pour la première fois depuis son départ de Lyon. Plus que Jean-Michel Aulas, c'est le staff technique, Robert Duverne, Joël Bats et Bruno Génésio, qu'il met en avant pour expliquer ses difficultés. Aujourd'hui, l'ent

Le temps des règlements de compte est venu. Après avoir trouvé un accord avec Lyon la semaine passée, Alain Perrin s'est exprimé dans L'Equipe sur les conditions de son licenciement, un an avant le terme de son contrat. Et, contrairement à ce que l'on pouvait croire, ça n'est pas Jean-Michel Aulas qui est pointé du doigt. Pour l'ancien Sochalien, la principale difficulté provient d'un staff technique qui ne voulait pas travailler avec lui. Joël Bats, Bruno Génésio mais surtout Robert Duverne lui auraient mis des bâtons dans les roues. Duverne "ne fonctionnait que dans l'agressivité" , dit-il. "Il m'était impossible de m'intéresser à ses méthodes, à son travail, raconte Perrin. (...) Bats, Duverne, un peu moins Génésio, avaient leur mode de fonctionnement. La légitimité de leur parcours semblait leur permettre de me dire non. Mais, après quinze jours de vie commune avec eux, je me demandais si, à leurs yeux, j'avais déjà entraîné une équipe".
Dans ce contexte, Alain Perrin raconte les conditions dans lesquelles il devait exercer ses fonctions et celles de son adjoint Christophe Galthier, qu'il avait fait venir avec lui. L'entraîneur a dû "lâcher du lest" :"Je me concentrais uniquement sur la tactique et la technique. Mais, là aussi, c'était compliqué. Il y avait un refus systématique des choses nouvelles (...) Et puis, dès qu'on émettait une critique sur des joueurs, les adjoints mettaient en avant, auprès des joueurs, que je les critiquais". Car la présence de "taupes" dans son staff n'a pas aidé à améliorer la relation avec ses joueurs. Son rôle s'est donc rapidement limité à "acheter la paix sociale, pour fonctionner a minima" et "gérer l'indiscipline des joueurs, un garçon comme Keita, par exemple".
"Mon avis ne comptait pas"
Alors en veut-il à Jean-Michel Aulas ? "Compte tenu des difficultés au sein du staff, je comprends bien la difficulté qu'il a eue à l'heure du choix. Je n'ai donc pas de colère" , répond Perrin avant d'avouer : "Je pense simplement qu'il n'a pas contribué, par certaines déclarations, à asseoir la crédibilité de la fonction. C'est une leçon qu'il a tiré d'ailleurs en donnant davantage de pouvoir à Claude (Puel)". Concernant les transferts, il savait que son rôle serait effacé mais on le sent tout de même amer : "La gestion de l'effectif est une affaire du président et de Bernard (Lacombe), explique Perrin. J'ai vite compris qu'on me demandait poliment mon avis mais que mon avis ne comptait pas."
En revanche, il défend son bilan : "J'ai vécu la fin de cette histoire avec énormément de frustration. Surtout compte tenu des résultats que j'ai obtenus. Je n'avais pas projet de quitter Lyon". Mieux que Santini, Le Guen ou Houllier, Alain Perrin est en effet le premier entraîneur à avoir emmené l'OL jusqu'au doublé championnat-Coupe de France. Pourtant, l'épisode lui a fait mal et les propositions ne pleuvent pas. Sans club, il a déjà refusé Zamalek en Egypte et un club de Moscou. Il a été approché par Galatasaray et Fenerbahçe en Turquie. Pour l'heure, il est toujours sans club. "Je n'ai pas besoin de ses vacances prolongées, imposées et je n'ai pas apprécié la façon dont on a dénigré le travail que j'ai pu faire", conclut-il. Peut-on rebondir après Lyon ?
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