Rennes reprend confiance

Rennes redémarre. Enfin. Après quatre matches sans victoire, alternant résultats nuls et défaites, les Rouge et Noir ont renoué avec le succès sur la pelouse niçoise, non sans avoir peiné pour débloquer enfin la situation du jour et sans doute les esprits. Pour enquiller 18 matches sans défaite, il avait fallu capitaliser sur une confiance inébranlable qui avait déserté le mental breton un soir au Havre. Peut-être aura-t-elle fait son retour sur les bords de la Méditerranée.

Pourtant, Guy Lacombe a sans doute longtemps cru que ses troupes devraient encore patienter avant d'engranger trois points d'un coup. Dominateur en début de rencontre, quadrillant parfaitement le terrain et mettant son adversaire sous l'éteignoir, le Stade rennais manquait d'un rien l'ouverture du score. Ou plutôt d'un brin de réussite et de confiance. Bruno Cheyrou trouvait Ospina (12e), Lemoine ratait le cadre (16e) tandis que Fanni voyait son tir raiser le poteau (33e). Globalement, les visiteurs n'arrivaient surtout pas à imprimer leur tempo à une équipe de l'OGCN absente et sans solution avec un Loïc Rémy beaucoup trop isolé en attaque.

A égalité de points au classement avec son invité du jour (39e), Nice a mis 25 minutes à faire jeu égal avec Rennes avant de prendre l'ascendant face à une équipe qui parut résignée à ne pas y arriver pendant 40 minutes. Dès le coup d'envoi de la seconde période, la bande à Antonetti prenait sa chance, galvanisée par l'entrée en jeu du très remuant Mouloungui. Nice retrouvait son équilibre offensif avec un Rémy en pointe, Bamogo sur la droite et Mouloungui sur la gauche. Ce dernier malmenait la meilleure défense du championnat par sa vitesse d'exécution. Libéré de la focalisation des défenseurs, Rémy artillait à distance (50e, 55e, 65e), imité sur coup franc par Sablé (60e). Des tentatives sans réussite d'une attaque pas assez incisive.

Côté rennais, guère plus de percussion en attaque où Lacombe avait choisi de faire l'impasse sur Mickael Pagis, lui préférant Cheyrou très remuant derrière Briand. Pas vraiment de quoi combler les lacunes offensives rennaises du moment (trois buts en cinq matches). Pourtant, les visiteurs auront frappé 12 fois au but pour deux tirs cadrés seulement. Mais une fois peut s'avérer suffisante. Dominés, inexistant pendant 25 minutes en seconde période, Rennes n'a eu besoin que d'une occasion pour faire la différence. Thomert trouvait Cheyrou puis Briand avant d'être lui-même à la conclusion du contre (67e). Une action magnifique qui signait le retour de Rennes dans la partie et sans doute dans le championnat tant les Bretons avaient besoin d'un coup de fouet pour repartir de l'avant. Nice était en revanche assommé par ce retournement de situation.

Rennes profite de sa victoire pour prendre provisoirement la 6e place, en attendant le match entre Lille et Monaco dimanche. Les Bretons reviennent surtout à trois points de Toulouse, dernier qualifié pour la Ligue des champions. Nice (8e), de son côté, n'a pas réussi à engranger un troisième succès consécutif, après être revenu victorieux du Mans et de Nancy.

"Nous avons eu une bonne maîtrise du jeu, nous avons même cartonné en terme de possession de balle, avec des situations et des occasions de but. Tout cela s'est concrétisé par un but, on aurait pu faire mieux mais nous voilà relancés avec trois points de plus. Quant aux turbulences qui secouaient notre club, c'est de la désinformation. Comme si la perte de trois matches en 24 rendez-vous devait ouvrir un état de crise ! C'est n'importe quoi. Nous avons eu un petit coup de mou, il fallait retrouver notre allant, cela a été fait à Nice. On a acculé notre adversaire qui disputait son troisième match en une semaine, on a été performant dans la récupération et la tenue du ballon. Maintenant, nous verrons à Lyon dans un match hyper difficile. On a quasiment assuré notre maintien en L1".