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Zubar, la résurrection

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/12/2008 à 15:45 GMT+1

Critiqué et pris en grippe par le Vélodrome, Ronald Zubar a pris une nouvelle dimension depuis quelques matches. Le défenseur l'a encore confirmé face à Lyon et Karim Benzema, dimanche. Une résurrection due en partie à Eric Gerets qui doit désormais s'int

Depuis son arrivée en 2006, quelles images garde-t-on de Ronald Zubar à Marseille ? Spontanément, on pensera d'abord à son penalty manqué en finale de la Coupe de France contre Sochaux. A moins que l'on s'attarde sur son cauchemar face à Ryan Babel et Liverpool. Ou son marquage "libre" sur Jan Koevermans à Eindhoven en Ligue des Champions. Ceux qui ont la mémoire courte se souviendront de sa passe en retrait manquée face à Lille qui avait permis à Michel Bastos de marquer (2-2). Bref, beaucoup de boulettes et d'approximations. Jusque là, le défenseur avait eu bien du mal à confirmer son statut d'international Espoir. Des prestations qui lui avaient même valu de terminer à la 2e place du classement du Ballon de plomb 2008 derrière le Lyonnais Frédéric Piquionne.
Pourtant, alors qu'on lui prête souvent un mental friable, c'est après avoir touché le fond face au LOSC qu'il a su rebondir. Toulouse (0-0), Nice (2-1), Atletico Madrid (0-0), Lyon (0-0)... autant de bonnes copies qui l'ont remis en selle. Face à lui, les clients n'étaient pas des inconnus. Fernando Torres, Agüero ou Benzema ont été muselés. Pris en grippe par le public du Vélodrome, Zubar a retrouvé la confiance. Grâce à son gabarit (1m83), il s'est même offert quelques montées dangereuses qui ont fait trembler Coupet et Lloris. Alors est-il plus fort aujourd'hui ? "C'est le moins qu'on puisse dire !, répond du tac-au-tac Eric Gerets. Je suis content de ne pas l'avoir enlevé (de l'équipe, ndlr). En plus, il est beaucoup plus calme et ne dégage plus les ballons qu'il peut contrôler".
Le porte-bonheur ?
Comment expliquer ce changement ? "Il est dû à ses qualités de joueur, argumente encore l'entraîneur belge. J'ai toujours dit qu'il pouvait être complet. Je suis donc très satisfait de lui avoir maintenu ma confiance et du fait que le public ait suivi mes pensées en arrêtant de le siffler. Il a répondu présent, c'était un risque calculé. Il a certes fait des erreurs, mais il a été assez fort, alors qu'on l'avait quasiment tué, pour montrer son vrai visage". Car la chance de Zubar est d'avoir trouvé un entraîneur qui lui faisait confiance contre vents et marées. Concurrencé par la paire Rodriguez-Givert puis balloté un peu à tous les postes, notamment à droite où il a été amené à dépanner, il forme désormais avec Vitorino Hilton une charnière centrale rassurante.
Annoncé sur le départ, quel est donc sur avenir sur la Canebière ? Alors que l'on annonçait l'arrivée d'un défenseur central, ses dernières prestations peuvent-elles changer la donne ? "Le problème des erreurs de Zubar, c'est qu'à chaque fois elles nous ont coûté un but. Mais au fond, il n'a pas fait plus d'erreur que les autres joueurs, comme Cana par exemple", rappelle d'ailleurs Gerets, visiblement supporter du natif des Abymes. Car la formule semble fonctionner. "C'était le secteur le plus critiqué. C'est celui qui est aujourd'hui le meilleur", a ajouté Gerets au sujet de sa défense. A 23 ans, l'heure du déclic est peut-être enfin venue. Et une statistique doit également faire réfléchir les Marseillais : avec Zubar titulaire en Ligue 1 (10 matches), l'OM n'a jamais perdu...
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