Perrin à la porte

PPH va pouvoir être rebaptisé PPA. L'entraîneur de Saint-Etienne, Alain Perrin, n'a pas passé l'automne, victime du trou noir dans lequel est plongée l'ASSE depuis de trop longues semaines. Dix-septième de Ligue 1 après dix-sept rencontres jouées, avec trois petites unités d'avance sur le premier relégable, Le Mans, Saint-Etienne réalise un début de saison catastrophique, bien loin de ses moyens financiers (6e budget de Ligue 1) et des ambitions qui en découlent. Battu 3-0 au Parc des Princes dimanche, après en avoir pris quatre à Lille en milieu de semaine, le club du Forez est dans une situation peu enviable. Et la situation personnelle d'Alain Perrin devenait intenable. C'est en tout cas ce qu'en ont conclu les dirigeants de Saint-Etienne, mardi.

Alain Perrin a appris la décision du club à l'issue d'une réunion avec Damien Comolli, directeur sportif du club forézien. Arrivé en novembre 2008 en lieu et place de Laurent Roussey qui, après une saison accomplie, n'avait pas réussi à enchaîner, Perrin a sauvé l'ASSE en fin de saison. Saint-Etienne se classant 17e, trois longueurs devant Caen. Repartis pour une nouvelle galère, les dirigeants Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ont préféré mettre un terme à leur collaboration avec l'ancien technicien de Troyes. Ce licenciement devrait coûter au club 1 980 000 euros au minimum puisqu'Alain Perrin était en contrat avec l'ASSE jusqu'en juin 2011.

Pour le remplacer, Saint-Etienne n'est pas allé chercher bien loin puisque Christophe Galtier, adjoint de Perrin depuis 2004, a été nommé entraîneur de l'équipe première. Il sera associé à Thierry Cotte qui sera en charge de la préparation physique. Cotte succède à Christian Jahan, lui aussi, prié par la direction de faire ses valises. Est-ce un simple intérim en attendant Luis Fernandez ? Rien n'a filtré. Mais une chose est sûre, Galtier n'aura pas le temps de tâtonner. Saint-Etienne ne joue pas mercredi. Mais reçoit l'Olympique de Marseille samedi. Un drôle de baptême du feu.